2009

 

 

Une motion pour rien

 

Le parti Bidon Débile (PBD - Parti bourgeois démocrate) a déposé au mois de juin dernier une motion pour bien montrer que les rouges-roses-verts ne sont pas les seuls à se soucier de sécurité publique. La motion est une motion de groupe représentant l'ensemble de ses membres sans exception.

Pour nous empêcher de nous blesser avec nos armes, ils ont suggéré de rendre obligatoire "l'utilisation de sûretés électroniques" pour empêcher les armes de tirer. Le Conseil fédéral a justement fait remarquer que lorsqu'un propriétaire d'arme veut en faire mauvais usage, il est en général capable de retirer la sécurité, électronique ou pas.

La motion bidon et débile n'a aucune chance d'être acceptée, mais si elle l'était, il faudrait savoir si ces "sûretés électroniques" doivent être appliquées sur les armes neuves - ce qui n'aurait pour effet que d'augmenter, considérablement, le prix de celles-ci - ou sur toutes les armes. Dans ce cas, ce serait une tentative de plus pour les supprimer ou pour jeter certains d'entre nous dans l'illégalité.

En effet, imaginez un collectionneur possédant 100 armes et la "sûreté électronique" à 50 fr. pièce. Cela fait un investissement de 5000 fr. Je suis persuadé que les amateurs d'armes auront d'autres idées, pour un investissement de 5000 fr.

 

F.L. 22  décembre 2009

Texte de la motion BD

 

 

Berne rejette l'initiative anti-armes

 

Mercredi 16 décembre, le Conseil fédéral a rejeté - sans contre-projet - l'initiative populaire "Pour la protection face à la violence des armes". D'une manière générale, Berne estime que la loi actuelle, dans ses plus récentes modifications, suffit à assurer la sécurité publique.

Les buts de l'initiative

L'initiative anti-armes, comme le relève le Conseil fédéral "vise en premier lieu à réduire le nombre d'armes dans les ménages".

Les points principaux en sont:
1. L’arme d’ordonnance doit être conservée dans des locaux sécurisés de l’armée et non plus à la maison.
2. Quiconque souhaite acquérir, posséder, porter et utiliser une arme à feu doit justifier d’un besoin et disposer des capacités nécessaires.
3. Interdiction totale de posséder une arme à feu automatique ou un fusil à pompe.
4. La Confédération doit mettre en place et gérer un système d’information centralisé sur les armes à feu.

Les réponses de Berne

Sur ces 4 points, Berne estime :
1. que les mesures prises récemment (27 novembre), pour permettre un dépôt volontaire de l'arme militaire et pour exiger un permis de celui qui veut la conserver après le service, suffisent;
2. qu'une clause du besoin serait difficile à établir, de même que l'examen des capacités du détenteur d'une arme;
3. qu'une interdiction totale des armes automatiques ou à pompe ne se justifie pas, car les premières sont déjà soumises à autorisation exceptionnelles et les secondes à permis d'achat;
4. qu'un registre central des armes serait inutile, puisque chaque canton a le sien, informatisé.

Ajoutons que les rouges-roses-verts à l'origine de l'initiative n'ont en réalité qu'une idée en tête : désarmer les citoyens ! Car ils ont compris, eux, que c'est la clé du pouvoir.

Pour nous, cela représenterait la fin de tout:
- la fin du tir, car l'arme d'ordonnance à l'arsenal, c'est la fin des subventions militaires, ensuite du tir à 300m, puis du tir à n'importe quelle arme de gros calibre (les petits suivront ensuite);
- la fin de la chasse, pas tout de suite, ce qui explique la c… de certains chasseurs, mais les mêmes milieux anti-armes sont partout anti-chasse (demandez à Genève);
- la fin de la collection - " Pour certains groupes concernés (p. ex. les collectionneurs), dit le Conseil fédéral lui-même, il est difficile d'établir des critères objectifs et faciles à vérifier";
- la fin du droit de chacun à défendre sa vie et celles de ceux qui lui sont chers, car les initiateurs sont clairement contre la notion même de légitime défense; les rouges-roses-verts l'affirment: "le monopole de la violence appartient à l'Etat";
- la fin de la liberté, puisque le but ultime de ce genre d'actions est la disparition de la Suisse en tant qu'Etat indépendant, au profit le la magnifique "Internationale socialiste", que les rouges (enlevez le camouflage rose ou vert) appellent de leurs vœux depuis près de 100 ans.

Nous avons un peu plus d'un an, désormais, pour convaincre un maximum de gens… et je pense à ceux qui n'ont pas les mêmes intérêts que nous, que cette initiative est dangereuse, non seulement pour la liberté, mais aussi, paradoxalement, pour la sécurité du peuple suisse.

F.L. 19 décembre 2009

Texte de l'initiative
Communiqué du Conseil fédéral
Message du Conseil fédéral aux Chambres

Communiqué de proTELL
 

 

Le National se couche

 

Après quelques effets de manche, juste pour montrer à leurs électeurs propriétaires d'armes qu'ils sont de leur côté, les conseillers nationaux ont renoncé aux divergences qu'ils avaient introduit. Comme d'habitude, l'UDC, seule, a tenté de résister et de convaincre le conseil de ne pas céder. Cela aurait été une "occasion de tester les réactions de l'Union européenne" a fait valoir en vain  le Soleurois Roland Borer.

 

Mais les autres députés, à droite comme à gauche n'ont pas voulu risquer quoi que ce soit par rapport à Schengen. Ils se sont donc ralliés à la position du Conseil des Etats et d'Evelyne Widmer-Schlumpf.

 

On pourra donc prêter une arme à un mineur sans permis, mais pas à un majeur (je n'arrive toujours pas à trouver où se trouve la justification dans la Directive européenne 91/477/CEE). Les policiers pourront confisquer les armes sans marquage adéquat à l'intérieur du pays et pas seulement lors de leur introduction en Suisse. Et les armuriers devront enregistrer soigneusement les réparations qu'ils feront, pour remettre en état une arme incapable de tirer.

 

Le Parlement n'a cependant pas voulu aller jusqu'à créer un registre central des armes, cher à la gauche, qui essaye d'imposer avant le vote des citoyens (elle le craint tant que ça) l'un des points de son initiative "pour la protection face à la violence des armes". Les députés de la droite molle (il paraît que l'UDC, c'est la droite dure)ont pu résister bravement, sachant que les fichiers informatiques dont disposent déjà les cantons seront à l'avenir reliés électroniquement.

 

Une fois de plus, la Suisse montre qu'elle n'a pas besoin d'entrer dans l'Union européenne. Elle applique les règles de Schengen beaucoup mieux que les 24 pays membres (Le Royaume-Uni, l'Irlande, la Bulgarie la Roumanie et Chypre ne sont pas dans cet  espace de magnifique liberté pour tous les malfrats européens… et autres).

 

F.L. 10 décembre 2009

 

Déclaration oui, autorisation non

 

Dans plusieurs cantons, les bureaux des armes se sont montrés très arrangeants en ce qui concernait les armes et objets à déclarer avant le 12 mars 2009, même si les délais n'étaient pas respectés.

Un petit problème est cependant apparu parfois en ce qui concerne les accessoires d'armes. Plusieurs personnes qui avaient déclaré des objets de ce genre ont reçu de la police une question un peu surprenante: "Désirez-vous vous débarrasser de ces objets ou demandez-vous une autorisation pour les conserver ?" (sous-entendu: "vous n'avez pas fait la demande dans les temps, mais ce n'est pas trop grave").

Nous devions effectivement déclarer armes interdites et accessoires jusqu'au 12 mars 2009 et avions jusqu'en juin pour demander une autorisation pour les armes interdites. Mais les accessoires (silencieux et visées laser notamment) se conservent sans autorisation.

L'article 42,al. 6 de la loi révisée précise en effet "qu'une autorisation exceptionnelle peut être demandée dans un délai de six mois à compter de la date d’entrée en vigueur de l’interdiction visée à l’art. 5, al. 2".

Et l'article 5 al. 2 concerne exclusivement les armes interdites (rafales, lanceurs d'engins, armes camouflées, etc.).

Donc, une fois encore - et malgré tout ce que pourront vous dire des policiers qui ne font que répercuter les consignes de Fedpol… et malgré les consignes en questions, édictées par es gens qui n'ont jamais été capables de lire leur propre loi jusqu'au bout - on ne doit pas demander d'autorisation pour conserver des silencieux ou des visées laser.

La loi, toute la loi… mais rien que la loi…et pas les fantasmes policiers !


F.L. 7 décembre 2009

 

 

Révision de la loi sur les armes: divergences maintenues

 

Dans sa séance de ce jeudi 3 décembre, le Conseil des Etats a maintenu les divergences les plus sérieuses entre les deux chambres, à propos de la révision de la loi sur les armes.

Prêter une arme à un mineur, oui… à un majeur non !

Le Conseil national, dans un souci de cohérence avait estimé que si la loi prévoit de pouvoir prêter des armes de tir à des mineurs, sans la tracasserie administrative du permis d'achat, il devait en être de même avec les adultes.

Les Etats maintiennent le permis pour les adultes, au nom d'une exigence supposée de Schengen (en dehors du DFJP, personne n'a jamais vu cette exigence, en ce qui concerne les prêts. Mais les "juristes" de Fedpol ne savent manifestement pas bien lire et confondent détention et possession: un permis d'acquisition est normalement nécessaire pour acquérir une arme et la conserver en propriété. Il ne devrait pas l'être pour un simple emprunt Autrement, les flics de Berne pourraient fermer tous les stands de tirs privés qui prêtent des armes au premier caprice… et visiblement, ils sont du genre à faire des caprices !

Malgré cela, le Conseil des Etats reste sur ses positions et soutient Widmer-Schlumpf et ses sbires.

Enregistrer les armes remises en état de tir

L'article 21 de la loi révisée fait obligation aux armuriers de tenir un inventaire (et donc d'enregistrer à la place de la police) des armes, éléments et accessoires d'armes, munitions et poudres qu'ils achètent fabriquent ou vendent. Dans la version du DFJP, ils doivent également tenir ce registre (pour le bonheur de la police, pour toutes les armes qu'ils réparent. Le Conseil national propose de biffer cette absurdité.

La commission des Etats a proposé un compromis, accepté par la conseillère fédérale et par le Conseil: les réparations courantes, qui ne modifient rien à l'utilisation d'une arme ne seront pas inscrites, celles qui transforment un objet inutilisable en arme capable de tirer seront inscrites.

De nouveau la sémantique ne semble pas être le fort, ni de Fedpol ni des sénateurs: une réparation n'est pas une transformation. Ou alors, si un client amène une arme avec une culasse cassée, faudra-t-il l'enregistrer, puisqu'il s'agit d'une réparation faisant d'une chose qui ne tire plus une arme en état de fonctionnement ?

Il faut saisir toutes les armes sans marques

Les armes qui entrent en Suisse sans porter de marques distinctives doivent être saisies. Le Conseil national proposait que cette disposition soit valable à l'entrée en Suisse et pas pour n'importe quelle arme, n'importe où dans le pays. Au nom d'un Schengen mal compris, le Conseil des Etats maintient qu'il faut "réduire le danger" que posent ces armes et les saisir partout où on les trouve.

Attention, donc, vous les dangereux criminels, qui dissimulez des Vetterlis sans numéro. Fedpol et les sénateurs vous ont à l'œil !

Ces divergences retournent maintenant au Conseil national. Si celui campe sur ses positions, il faudra demander à une conférence de conciliation de trancher. A suivre donc.

 

F.L. 3 décembre 2009

PS: à retenir que cette révision a été soumise au parlement en janvier 2006 !

 

 

Le courage, pas la peur

 

La gauche a déjà trouvé le mot aujourd'hui: les Suisses votent mal, parce qu'ils ont peur. Ils ont peur des minarets, ils ont peur de perdre quelques emplois dans le domaine militaire. La gauche, comme toujours, se plante: les Suisses n'obéissent pas à la peur, ils suivent leur courage.

Les citoyens, aujourd'hui, ont pris des décisions. Elles sont peut-être conformes à ce que vous avez voté, peut-être pas. Dans tous les cas, c'est une population responsable qui s'est exprimée… et pas un troupeau de moutons menés par les bergers diaboliques de l'UDC.

Ainsi, le peuple suisse a repoussé sèchement la nième tentative du Groupe pour une Suisse sans Armée de l'affaiblir en attaquant sa production d'armes. Initiative que soutenait sans état d'âme les Verts et le parti socialiste, qui cette fois, mettait bas le masque et cessait de prétendre soutenir l'armée tout en la désarmant.

L'initiative contre les exportations d'armes aurait non seulement entraîné la disparition de plus de 10'000 emplois (sans doute 15'000 avec toutes les professions annexes), elle aurait causé d'énormes difficultés à l'industrie suisse d'armement, dont dépend l'armée suisse.

En ce qui concerne les minarets, ce n'est pas le domaine de Swissguns. On relèvera tout de même deux mots d'un député PDC vaudois, Jacques Neirynck, à la mi-journée à la RSR: d'une part ce philosophe affirme aujourd'hui que les citoyens suisses votent "n'importe quoi" quand on met assez d'agent pour les convaincre (il faut sans doute, selon lui, supprimer cette démocratie qui empêche ses idées à lui de prévaloir); d'autre part, après avoir longuement expliqué que ceux qui voient le moindre danger dans l'islam sont ridicules, il a ajouté que ce vote nous met en danger: après tout, ces "gens" mettent des bombes dans les trains !

Minarets encore: les Verts annoncent déjà une intervention auprès de la Cour européenne des droits de l'homme. Ils auraient dû le faire avant. Maintenant, le peuple s'est prononcé et, en se portant partie en justice contre le peuple, le parti montre son vrai visage: stalinien !

Ce 29 novembre devra surtout être retenu comme le jour où les Suisses ont eu le courage de dire non à ceux qui voudraient entretenir la peur chez nous.

 

F.L. 29.11.2009

 

Un permis pour garder sa propre arme


Le Conseil fédéral a pris, ce vendredi 27 novembre, plusieurs décisions importantes (communiqué de presse du DDPS), qui concernent les armes militaires:

- Les militaires en service ont désormais la possibilité de laisser leur arme à l'arsenal, gratuitement, entre les périodes militaires. Jusqu'ici, le Département de la défense estimait que c'était à eux de couvrir les frais que cela engendre.
- Les militaires qui ont terminé leur service actif pourront toujours conserver leur arme, mais, lors de leur libération, ils devront présenter un permis d'achat en bonne et due forme, pour pouvoir conserver le fusil que la Confédération leur avait confié (avec un certain cérémonial, à mon époque), l'année de leurs 20 ans.
- Les tireurs non incorporés pourront toujours emprunter des fusils à l'armée, mais ils devront, eux aussi, demander un permis d'acquisition, pour l'arme en prêt. L'armée suit là la confusion sémantique du DFJP, qui ne fait aucune différence entre détention et possession.
- Les jeunes tireurs (de 18 à 20 ans), pourront avoir des armes en prêt à la maison, mais sans culasse.

Deux remarques:
- Le Conseil national vient de maintenir une divergence importante avec les Etats, en estimant que les tireurs adultes ne devraient pas avoir besoin de permis d'achat pour emprunter une arme à l'armée. Le Département de la défense prend donc le parti de la gauche, sans état d'âme. Merci Ueli Maurer, tenant de la meilleure armée du monde… à qui on ne fait confiance que pendant son service actif.
- La radio socialiste romande a entonné les trompettes gauchères, ce soir, en estimant qu'il ne devait s'agir aujourd'hui que d'une "politique des petits pas", puisque l'aboutissement logique, c'est l'arme à l'arsenal pour tout le monde et la fin de la remise aux anciens qui ont fini de servir.

Elle n'a peut-être pas tord, quand on songe au chemin pris par le DDPS, depuis le début de la crise sécuritaire. On a commencé avec les munitions: le conseiller fédéral Samuel Schmid avait d'abord dit qu'elle faisaient partie de l'équipement indispensable, puis il avait admis qu'on les retire. Ensuite est venue la question de l'arme à l'arsenal. Genève violait ouvertement la loi, en proposant le dépôt gratuit des armes (quelques isolés seulement, dont le capitaine Pierre Maudet, en avaient profité).

Aujourd'hui, la violation de la loi devient la loi. La remise du fusil en propriété à la fin du service aurait pu se faire de manière élégante (plusieurs variantes avaient été proposées par un groupe de travail. C'est la plus dure qui a été choisie.

Politique des petits pas, camarade Maurer ?

F.L. 28 novembre 2009

 

 

Des divergences dans la loi sur les armes

 

Le Conseil national a débattu ce jeudi 26 novembre, une fois de plus, de la nième révision de la Loi sur les armes. Il s'agit bien sûr de la dernière en date, qui doit mettre quelques points de détails en accord avec Schengen. Mais la majorité de droite a maintenu des divergences relativement importantes par rapport au projet du Département fédéral de justice et police.

Le projet des services de Mme Widmer-Schlumpf prévoit la confiscation des armes non marquées au delà de 2010, l'enregistrement systématique de toutes les armes apportées chez un armurier pour réparation et l'obligation pour un adulte de demander un permis d'acquisition, pour pouvoir emprunter une arme dans une société de tir. Tout cela au nom de Schengen, naturellement, alors que cela va (naturellement aussi) au-delà des exigences de la Directive européenne 91/477/CEE.

Malgré les jappements d'une gauche de plus en plus excitée à l'approche de la présentation au peuple de son initiative anti-armes, malgré l'intervention d'Evelyne en personne, suivie comme une seule femme (?) par son groupe du PBD (Parti Bourgeois Démocrate ou plutôt Parti Bidon Débile), la droite a tenu le coup.

A propos du marquage généralisé des armes, la libérale-radicale neuchâteloise Sylvie Perrinjaquet a rappelé que les propriétaires d'armes ont droit à un minimum de confort et de liberté et qu'il fallait lutter contre une bureaucratie galopante. Elle a aussi souligné qu'une réparation ne constitue pas une transformation d'arme et qu'il n'était donc pas besoin de charger inutilement la barque administrative.

Quant aux armes en prêt, il n'y a aucune raison, selon l'UDC, de permettre à un jeune d'avoir une arme en prêt sans permis, puis de lui retirer ce droit le jours de ses 18 ans.

Le dossier retourne aux Etats, qui doivent en discuter la semaine prochaine.
 

F.L. 26.11.2009

 

Le DFJP "interprète" la loi

 

En février et en avril derniers, Swissguns dénonçait la façon dont le DFJP s’arroge le droit de modifier les textes de loi, pour mieux contraindre les honnêtes citoyens. Reprenant nos arguments, le conseiller national UDC valaisan Oskar Freysinger a déposé, le 30 avril, une motion exigeant que la loi soit appliquée dans son texte. Il s'agissait notamment de l'article 42a, alinéa 2, faisant obligation de déclarer certaines armes, mais pas les "armes d'ordonnance cédées antérieurement par l'administration militaire".
 

2 Ne sont pas soumis à la déclaration obligatoire visée à l’al. 1:
a. les armes à feu ou éléments essentiels d’arme acquis antérieurement chez un titulaire d’une patente de commerce d’arme;
b. les armes d’ordonnance cédées antérieurement par l’administration militaire.

 

Dans ses brochures, circulaires et autres explications, le DFJP écrit systématiquement:
 

"les armes d’ordonnance que le propriétaire actuel a reçues de l’administration militaire".


Il ne s'agit plus des armes en général, cédées par l'administration, mais celles que le propriétaire actuel a reçues. Le DFJP n'a pas hésité à modifier un texte de loi, pour bien faire passer son message.

Interprétons

Le 19 août, le Conseil fédéral a répondu à Oskar Freysinger (motion et réponse).

En substance, le Conseil fédéral estime que l'article 42a peut être interprété de diverses manières et que "le DFJP interprète de façon étroite les éléments constitutifs de l'article 42a alinéa 2 qui prévoit une exception au principe de l'obligation de faire une déclaration ultérieure".

Et il continue en expliquant que " cette interprétation est justifiée"… parce que, scrogneugneu, il FAUT qu'on déclare !

Ainsi donc, le DFJP "interprète" la loi et le Conseil fédéral estime que cette "interprétation" est justifiée.

Nous continuons de penser qu'une loi ne s'interprète pas, en tous cas pas par des instances politiques, car cela permettrait tous les dérapages… jusqu'aux plus graves qu'on a vu , par exemple, pendant un certain Reich. Selon nous, seuls les tribunaux peuvent, dans une certaine mesure, interpréter la loi, quand elle n'est pas suffisamment explicite.

Interpréter… modifier

En outre, le DFJP n'interprète pas la loi, il la modifie dans ses textes, puisqu'il présente comme officiels d'autres termes que ceux votés par le parlement. Ainsi le parlement pourrait décider qu'aucune peine ne doit être infligée à celui qui ne déclarerait pas les armes concernées par l'article 42a (c'est effectivement ce qu'il a fait) et le DFJP pourrait, dans une prochaine circulaire, affirmer sans crainte que les punitions doivent être exemplaires.

On peut d'ailleurs relever que, jusqu'à une date relativement récente (guerre froide), les armes que l'administration remettait aux soldats n'étaient enregistrées nulle part ! Elles ne figuraient même pas dans le livret de service… pour ne pas donner de renseignements à un éventuel ennemi occupant le territoire. L'assertion du DFJP selon laquelle l'administration connaît les récipiendaires de ses armes est donc partiellement fausse. Elle l'est totalement pour les armes concernées (mousquetons 11 et 31 notamment).

Le Conseil fédéral explique qu'il faut suivre l'interprétation du DFJP, parce que, autrement, "la grande majorité des armes ne seraient pas enregistrées". On se moque du monde: c'est de toutes façons le cas, puisqu'il n'est pas nécessaire de déclarer les armes soumises à permis, même quand elles ont été achetées à des particuliers, avec un contrat (à conserver 1= ans seulement) depuis 1999, très souvent sans le moindre papier auparavant..

C'est donc de l'acharnement de la part du DFJP et non pas simplement l'application de la Directive européenne 91/477/CEE. Il s'agit bel et bien de ficher les propriétaires d'armes. Et dans quel but ?

Tous les enregistrements systématiques des armes, dans le monde ont été suivis, à plus ou moins brève échéance, par des confiscations. L'exemple français est le plus frappant: Il y a une dizaine d'années, les propriétaires français de fusils de chasse à pompe ont été priés de les déclarer. Tous ceux qui l'on fait ont reçu, un ou deux ans plus tard, un avis selon lequel leur autorisation de conserver leur arme n'était pas renouvelée.

Ce que veut le DFJP, c'est restreindre la liberté des citoyens. Seuls les forces de l'ordre devraient être armes, somme toute. C'est d'ailleurs ce que disait un connaisseur, le Reichsführer SS Heinrich Himmler, dans les années 30: "les Allemands qui souhaitent utiliser des armes à feu devraient joindre les SS ou les SA – les citoyens ordinaires n’ont pas besoin de fusils, puisque leur possession de ceux-ci ne sert pas l’État".

Die Polizeiführerin Widmer-Schlumpf doit être d'accord avec le gros Heinrich !

F.L. 22 novembre 2009


 

Il faut arrêter !

 

Il faut arrêter de passer pour des demeurés.

Depuis une trentaine d'années, la guerre contre les armes - et les propriétaires d'armes - fait rage en Suisse Et les médias sont plus qu'une arme dans cette guerre, ils en sont des acteurs importants pour le désarmement des honnêtes gens de ce pays.

Et pourtant, tous, nous cédons à cette vanité qui nous fait croire que - invités pour une émission ou un article - nous pouvons apporter la contradiction, que nous pouvons faire comprendre notre point de vue aux braves gens, spectateurs-auditeurs-lecteurs.

Tous les grands armuriers de Suisse, les défenseurs des armes - proTELL, Swissguns, etc. - se sont laissé attirer à la télévision, à la radio, ou dans des interviews de journaux. Et le soir, après l'émission - ou le lendemain, après la parution - on échangeait des commentaires du genre: "ils ont coupé une partie importante de ce que je voulais dire, mais ils ont tout de même dû admettre que…".

Et la fois suivante, pour "l'émission de…" ou "l'article objectif de…", on revoyait - relisait - les mêmes, espérant toujours, mais chaque fois un peu moins, convaincre Monsieur et Madame Tout-le-monde de notre inoffensivité.

Il faut arrêter

1. Ils ne nous croient pas. Les médias font tout ce qu'ils peuvent pour pouvoir jurer qu'ils nous ont donné la possibilité de faire valoir notre point de vue. Mais, dans le même temps, ils prennent toutes les précautions pour qu'aucun de leurs spectateurs-auditeurs-lecteurs ne tombe dans le panneau. Les armes, c'est mal même si quelques braves gens - qu'on laisse parler, un peu par souci d'objectivité, un peu par pitié, et beaucoup pour le folklore et le souci du spectacle - sont invités pour prétendre le contraire.
2. Nous ne sommes pas inoffensifs. Un citoyen armé est une personne sûre d'elle, qui prend ses responsabilités. Les médias, comme la plupart des gens sans arme de ce pays, envient et craignent cette attitude. Ils préfèrent l'illusoire sécurité et le confort apparent que leur promettent de sages politiciens. Et ils ne peuvent tout simplement pas comprendre nos arguments, qui ne s'adressent qu'à nous.

Face à cette attitude générale - et face à la volonté évidente des médias de favoriser les positions rouges-roses-vertes, je crois qu'il est inutile de continuer un "dialogue" qui n'en est plus un, mais qui est devenu une sorte de comédie politique, dans laquelle les défenseurs des armes sont les bouffons qui ne servent qu'à mieux mettre en évidence la sagesse du criminologue-sociologue-politicien-sage anti-armes de service.

Avec la campagne qui s'annonce autour de l'initiative anti-armes (pour une protection face à la violence des armes [titre officiel]) je crois que toutes les forces intéressées au maintien de nos valeurs devraient se mettre d'accord pour réfléchir quand il faut absolument envoyer quelqu'un au casse-pipes et quand il vaut mieux s'abstenir, pour réfuter ensuite (éventuellement par publicité payante) les mensonges les plus vicieux de nos adversaires. Ce qui est certain, c'est que, quelle que soit la position adoptée, il faudra réagir à toutes les attaques… et attaquer nous-mêmes, si nous voulons survivre.

F.L. 19.10.2009

 

 

Leur passé, notre futur ?

 

Le passé des uns peut devenir l’avenir des autres et je ne peux m’empêcher de penser que cette histoire survenue il y a deux ans en Angleterre est parfaitement exemplaire du futur que nous préparent les rouges-roses-verts, avec leurs initiatives liberticides et leurs actions pour désarmer les honnêtes citoyens.. et uniquement eux.

En octobre 2007, des éléments armés de la police britannique sont intervenus dans l’appartement d’un collectionneur de Londres. Ils y ont saisi 17 répliques d’armes à feu, pourtant détenues tout à fait légalement par un citoyen sans histoire de 54 ans.

Loin de rendre son bien à cet inoffensif collectionneur, la police a décidé de détruire les 17 répliques, "pour éviter qu’elles ne tombent dans de mauvaises mains", a expliqué l’inspecteur Matt Phelps de la brigade criminelle. Des personnes mal intentionnées auraient en effet pu les voler et les transformer en armes réelles.

Et l’inspecteur continue : "Je voudrais remercier, a-t-il dit, les voisins qui ont porté à notre connaissance l’existence de cette collection… et le propriétaire pour sa pleine coopération".

Si on laisse faire les rouges-roses-verts, ils auront se montrer aussi efficaces que leurs homologues britanniques et, bientôt, nous n'aurons plus d'autre collection possible que les pistolets à eau… à condition qu'ils soient transparents !

Leur présent…

Revenons au présent. Le 24 juillet dernier, le gouvernement irlandais a interdit la possession d'armes de poing par des privés. Il en restait environ 1800 dans tout le pays. Certains propriétaires, pratiquant le tir sportif et participant à des compétitions "sérieuses" dans des disciplines olympiques, pourront tenter de conserver leurs armes, s'ils répondent à toutes sortes de critères sécuritaires, médicaux, psychiatriques.

Pour les autres, point de salut. Les tireurs de tir pratique notamment ne font pas partie des compétiteurs "sérieux". Le ministre de la Justice Dermot Ahern a d'ailleurs expliqué qu'il se réjouissait d'éradiquer ce pseudo-sport hautement indésirable, qui participait d'une tout aussi indésirable culture des armes en Irlande.

Comme certains parlementaires helvétiques, Ahern prétend que des clubs d'armes de bonne foi lui ont écrit pour lui apporter leur soutien. Ils ne veulent pas de ce genre de dérive dans le sport du tir et approuvent leur gouvernement.

Autre progrès apporté par cette nouvelle loi, les propriétaires de fusils de chasse ont quelques semaines pour les faire enregistrer, s'ils veulent les conserver. Le formulaire d'enregistrement fait 9 pages, dans lesquels on demande de nouveau toutes sortes de renseignements médicaux, psychiatriques, intimes.

On rapporte que lorsque les propriétaires d'armes un peu dépassés demandent de l'aide à leur police de proximité, ils se font le plus souvent rembarrer. Et s'ils parviennent malgré tout à passer ce parcours d'obstacle, un dernier argument les fera peut-être hésiter: Ahern a décidé d'augmenter les taxes d'enregistrement de 400 % !

A relever également que les confiscations de ces 1800 armes de poing seront faciles: elles ont toutes été enregistrées depuis 2004 !

Dans un pays comme l'Irlande, avec son passé, on peut estimer que 99 % des armes sont détenues illégalement, par des gens peu enclins aux déclarations. Une fois de plus, ce sont les honnêtes gens qui jouent le jeu, qui se font avoir par un gouvernement qui triche.

Leur passé… leur présent… notre futur. Toute la question maintenant est celle-ci: faites-vous confiance aux socialistes, aux écologistes, aux femmes libérales radicales ? Faites-vous vraiment confiance au gouvernement ? L'expérience m'a appris qu'il vaut mieux pas.

F.L. 1er octobre 2009

 

 

Après le Conseil des Etats,
le National ne durcit pas non
plus la loi… de justesse !

 

Comme nous l'avons vu lors du passage de la révision devant les Etats, il s'agit avant tout de mesures techniques d'adaptation aux modifications du droit européen. Rien de très grave pour le moment.

Les modifications sont principalement les suivantes:
- marquage de toutes les armes à l'entrée dans le pays,
- informatisation des fichiers cantonaux
- durée uniforme de conservation des données sur 10 ans.

Comme nous l'avons déjà relevé également, il s'agissait aussi de rectifier quelques divergences de traduction entre les versions allemande, française et italienne de la loi (par exemple, les couteaux à ouverture d'une seule main interdits en français, interdits seulement si le mécanisme d'ouverture est automatique en allemand).

Aux Etats, la gauche avait fait une tentative pour faire passer, dans le cadre de la révision, son projet de registre national des armes… registre refusé, aussi bien à ce stade que, plus tard, lors de l'examen de la motion Lang, que le National avait acceptée au printemps.

Rebelotte au National, qui avait, semble-t-il, mûri pendant l'été et qui a refusé le registre, par 97 voix contre 64. A relever, dans la diatribe de Josef Lang, deux phrases révélatrices du courant qu'il représente:

"Le grand danger (…) ne vient pas de Bruxelles. Il vient du peuple suisse honnête et sûr (selbstbewussten aufrechten)".

"L'une des raisons les plus importantes pour laquelle nous (les Verts) voulions entrer dans Schengen était le durcissement de la loi sur les armes".

A relever encore l'intervention de la députée PBD bernoise Ursula Haller (de Thoune), qui expliqua tranquillement que tous les tireurs étaient pour un renforcement de la loi et pour un registre central. Si, si… ils le lui avaient dit personnellement !

Les conseillers nationaux ont par ailleurs apporté quelques modifications importantes au projet du Conseil fédéral:
- le marquage à la frontière doit suffire,
- le marquage d'une seule pièce essentielle de l'arme doit suffire,
- les armuriers ne doivent pas forcément tenir registre des armes qu'ils réparent, comme ils le font pour celles qu'ils achètent et qu'ils vendent,
- un tireur adulte doit pouvoir emprunter une arme à sa société, sans permis d'achat, comme la loi le prévoit déjà pour les mineurs.

A chaque discussion sur ces points, la conseillère fédérale s'est rangée à l'avis de la gauche… il faut plus de contrôle, il faut enregistrer les armes réparées, il faut exiger un permis, etc. A croire que le PBD, Parti Bourgeois Démocratique est en réalité le Parti Bolchevique Démocratique et très (national-)socialiste.

En faveur du registre (pas unique, mais transmissible - et à transmettre - entre les cantons), elle eut une phrase révélatrice, elle aussi, en rappelant le drame de Zoug (septembre 2001):

"(…) cela aurait permis de connaître en un instant la personnalité du tueur et on aurait vraisemblablement pu empêcher cela avant (très mauvaise traduction de l'allemand de la Grisonne, que j'ai de la peine à suivre).

Ainsi donc, ce simple fichier des armes, qu'on nous présente comme aussi inoffensif que le fichier des vaches, des chiens et des voitures (un député UDC rappela que ses vaches ne sont pas enregistrées), ce simple fichier doit permettre, en un instant, de connaître la personnalité d'un propriétaire d'arme… avec un volet psychiatrique dans le dossier, peut-être ?

Il faut relever que le groupe UDC a vainement tenté de faire rejeter tout le paquet, en refusant l'entrée en matière. Mais le reste de la droite ne voulait pas mettre ainsi en danger tous les accords de Schengen. L'entrée en matière est passée par 103 voix contre 50.

Résultat des courses: la loi révisée 2009 n'est pas beaucoup plus dure que la précédente.

Mais cela ne veut pas dire que nous sommes sauvé: Bruxelles va continuer de générer tracasserie après tracasserie, dans le but, affiché, de réduire le nombre des propriétaires légitimes d'armes et de concentrer le pouvoir qu'elles représentent dans les mains de l'Etat, au détriment de la liberté des citoyens. Et, en Suisse même, les rouges-roses-verts n'ont pas abandonné leurs projets de désarmement des honnêtes gens, au profit de la racaille. L'initiative liberticide sera votée l'an prochain et on peut parier que, quand nous l'aurons refusée, ils reviendront avec d'autres idées merveilleuses pour rendre le pays plus sûr pour les hors-la-loi.

F.L. 21.09.2009

 

 

 

 

Un pas en avant, un pas en arrière

 

On a pu lire ces derniers jours dans la presse des titres du genre "Armes: le Conseil des Etats serre la vis", "les Etats durcissent la loi sur les armes, etc.

En fait – et c'est amusant de constater une fois de plus l'insondable ignorance des journalistes – c'est tout le contraire: les Etats ont refusé de durcir la loi, comme le Conseil national l'a fait, le 16 mars dernier, en acceptant une motion Josef Lang.

Ce jeudi 10 septembre, les sénateurs ont, certes, accepté une modification mineure de la loi sur les armes, pour la mettre en conformité avec le développement de Schengen. C'est dur de l'admettre, mais une bonne partie du droit suisse se décide désormais à Bruxelles et le passage devant les Chambres est une formalité quasi inutile.

On peut toutefois relever que cette révisionette a permis de rectifier une erreur des services de Madame Widmer Schlumpf: les couteaux à ouverture d'une seule main non automatiques sont désormais autorisés des deux côtés de la Sarine (le mot "automatique" avait été oublié dans la version française de la loi actuelle !).

Le registre

Mais surtout – et c'est le plus important – ce jeudi 10 septembre, grâce à une majorité de 25 contre 7, nous avons échappé au registre national des armes que voulait nous imposer la gauche. Le Vaudois Luc Recordon et le Jurassien Claude Hêche ont bien essayé, mais les sénateurs sont restés fermes. Au National, rappelons-le, la motion Lang avait été acceptée par 92 voix contre 90.

Le Conseil des Etats n'a donc pas durci la loi sur les armes. Il a empêché qu'on la durcisse, avec un registre dont il faut répéter – encore et encore – l'inutilité et la nocivité. Inutile, parce que seuls les propriétaires d'armes de bonne foi y seront répertoriés et pas les criminels et parce que le fait de savoir si untel a 2 ou 3 armes à la maison ne change rien au risque qu'il peut – ou non – représenter. Nocif, parce que la seule justification d'un tel registre est un prélude à la confiscation.

Et il faut aussi rappeler la possibilité de transmettre ces données à d'autres Etats de Schengen. Vous imaginez le tableau, lors d'un contrôle routier en France, en Allemagne, ou mieux encore, en Bulgarie ou en Roumanie: "Ah, Monsieur Untel… vous êtes propriétaire d'armes… descendez de voiture…"

Qu'on ne se fasse aucune illusion, les rouges-roses-verts reviendront à la charge, ne serait-ce que par leur initiative liberticide. Et Schengen continuera d'évoluer… sûrement pas dans le bon sens.


F.L. 13 septembre 2009

 

 

Le GSsA insulte les Suisses de la Mob

 

La télévision suisse alémanique lance une nouvelle émission de télé-réalité innovante. Vingt-cinq hommes (des "civils", pas des acteurs) vont incarner pendant trois semaines des soldats de la 2e guerre mondiale, dans le réduit suisse. Cinq femmes incarneront les fermières qui assuraient l'approvisionnement du pays, pendant que les hommes étaient sous les armes (plan Wahlen) et trois enfants à la ferme complètent le tableau.

Et voici que le Groupement pour une Suisse sans armée, le GSsA, demande l'arrêt immédiat de cette émission. Au moment de l'annonce on a eu du mal à comprendre. Heureusement, le Vert zougois Josef "Jo" Lang est venu s'expliquer à la Radio Socialiste romande.

C'est si simple: encenser les Suisses de la Mob, c'est recréer le mythe, selon lequel l'armée suisse aurait jamais servi à quelque chose. Chacun sait - depuis que le rapport Bergier a réécrit l'histoire dans le sens voulu par les destructeurs de notre société - que la Mobilisation est constamment entrée en conflit avec les intérêts des entreprises suisses qui avaient besoin de main d'œuvre pour fabriquer des armes pour les nazis.

Ainsi que l'a dit Lang, le rapport Bergier EST aujourd'hui la vérité officielle. Peu importe les rapports élogieux des Britanniques, des Américains, au lendemain de la guerre. Peu importe que des Américains et des Français écrivent des livres pour tenter de rétablir une vérité que les Suisses ne veulent plus connaître pour mieux céder à la Schadenfreude chérie par la gauche. Bergier EST la vérité !

Dans un édito précédent (il y a plusieurs années), mon père avait décrit la détresse d'un vieux de la Mob, qui, après le rapport Bergier, avait cru que son sacrifice avait été vain… pire, favorable aux Allemands. Il avait aussi dit sa rage à la lecture de Bergier, qui, en niant la valeur de l'armée suisse pendant la guerre, la niait aussi pour la guerre froide.

Aucun (vrai) Suisse n'a jamais cru (comme les rouges-roses-verts… surtout verts nous décrivent en naïfs irrécupérables) que l'armée suisse aurait pu - à elle toute seule - stopper net les nazis ou, plus tard, les rouges. Ce que nous savons, c'est que cette petite armée a toujours représenté un os suffisamment dur à ronger pour que les envahisseurs potentiels se disent: "plus tard, la Suisse".

Et cela , c'est l'honneur de tous les citoyens-soldats suisses des deux guerres mondiales et de la guerre froide.

F.L. 28.07.2009

 

 

Le Conseil fédéral rejette l'initiative anti armes

 

Le Conseil fédéral rejette l'initiative «pour la protection face à la violence des armes». Lors de sa dernière séance avant la pause estivale, mercredi, il a aussi décidé de ne pas lui opposer de contre-projet.

Déception du parti socialiste, qui ne cesse de répéter, malgré toutes les évidences que "le Conseil fédéral fait décidément peu de cas de l'aspiration d'une majorité de la population à plus sécurité" (citation de la conseillère aux Etats vaudoise Géraldine Savary).

Les journalistes ont eux relevé que le Conseil fédéral ne s'est même pas fendu d'un communiqué à ce sujet.

La Radio socialiste romande en a évidemment fait un sujet de propagande (Forums, 3 juillet), avec des affirmations du genre "la majorité de la population est favorable à une interdiction des armes à la maison" ou encore "à droite, on sent les partis politiques très embarrassés par ce texte". Et dans le débat qui a suivi, on a posé des questions très informatives à Géraldine Savary, tout en admonestant l'UDC Yvan Perrin, en lui demandant pourquoi il refuse des idées si raisonnables.

 

F.L. 4 juillet 2009
 

 

Initiative anti-armes: la lutte s'organise

 

A l'occasion du Tir en campagne, ce week-end, la FST a fait imprimer ce petit fascicule de combat: "Fini le tir… ? Non !"

Allez tirer et demandez-le.

 

Swissguns
 

 

 

Fedpol 3, le grand législateur


Après les mousquetons à déclarer (Edito "La Suisse, Etat policier ?", du 19 avril), après l’interdiction des pistolets à eau (Edito "Après les mousquetons, les pistolets à eau", du 17 mai), l’Office fédéral de la police, Fedpol, continue de nous surprendre.

Dans les explications très détaillées qu’on trouve sur son site internet, on apprend, au chapitre des acquisitions d’armes que le prêt et la location sont de bons motifs pour imposer des démarches administratives (permis, contrats avec déclaration, etc.).
 

 

Acquisition d'armes

Mis à part la vente, on entend par acquisition au sens de la loi sur les armes aussi l’échange, la donation, l’héritage, la location et le prêt. Suivant le type d'arme acquise, différentes procédures doivent être appliquées. Conformément à la loi, l'acquisition d'armes nécessite notamment un contrat écrit (pour les armes soumises à déclaration), un permis d'acquisition d'armes (pour les armes soumises à autorisation) ou une autorisation exceptionnelle (pour les armes interdites).
 


Ainsi donc, si un ami me prête un pistolet pour aller tirer, ou si j’en loue un dans un stand privé, je dois demander un permis d’acquisition (avec l’accompagnement habituel de l’extrait de casier judiciaire, l’enquête de police éventuelle, etc.). Si je vais au stand à 300 m. avec le mousqueton d’un ami, je dois établir avec lui un contrat, avec copie à l’autorité. Si – collectionneur et historien des armes – je demande un Sturmgewehr 44 de la 2e guerre mondiale, pour l’examiner de près (même pas pour tirer), je dois solliciter une autorisation exceptionnelle… qui me sera peut-être accordée, si l’Autorité est bienveillante ce jour-là.

Fedpol prend ses désirs totalitaires pour des réalités !

Ce que son site internet affirme est faux. Ce que les policiers cantonaux, dûment briefés par les grands frères de Berne, affirment est faux. Ni la loi sur les armes, ni son ordonnance d’application ne disent un mot de ces absurdités.

Il suffit de lire les textes officiels… pas ceux de policiers à qui on devrait recommander de changer d’herbe.
 

Dans la loi comme dans l’ordonnance, la notion de prêt n’apparaît que dans deux occasions :

- le prêt d’armes au mineurs (Larm, 11a; Oarm, 23),
- le prêt d’arme à des militaires… ou plus exactement le retrait de celle-ci en cas de problème (Larm, 32b, 32j ; Oarm, 69)

La notion de location n’apparaît ni dans la loi ni dans l’ordonnance.

La loi fédérale sur les armes "régit l’acquisition, l’introduction sur le territoire suisse, l’exportation, la conservation, la possession, le port, le transport, le courtage, la fabrication et le commerce" des armes (art. 1). Pour faire plaisir aux Européens de Schengen, la possession a été ajoutée dans la dernière révision. A l’évidence, Fedpol confond cette notion de possession avec celle (appliquée dans certains pays voisins) de "détention". Il étend même cela à une détention plus que provisoire. Et, ce faisant, les fonctionnaire bernois censés lutter contre les abus d'armes créent une situation qui veut criminaliser toute une série de citoyens honnêtes pour des raisons aussi fumeuses que stupides.

 

Armes de sport interdites

Toujours dans ce texte étonnant, on peut lire en ce qui concerne les armes interdites, qu'il est possible d'obtenir une autorisation, "notamment pour les armes de sport utilisées par le membres de sociétés sportives".

On imagine le concours à la mitrailleuse lourde ou au SAM-7 !

 


Après avoir affirmé, mensongèrement, qu'il fallait déclarer toutes les armes d'ancienne ordonnance, après avoir affirmé, ridiculement, que les pistolets à eaux devaient être interdits s'ils ne sont pas transparents, Fedpol affirme, abusivement, qu'il faut un permis pour emprunter une arme. C'est inadmissible.

Agissant en dehors de toute base légale, mais visiblement avec l'assentiment de certaines autorités politiques, la police fédérale est donc en train de créer les bases d'un Etat policier.

La loi oui, toute la loi, mais rien de plus que la loi !

F.L. 27 mai 2009


 

Après les mousquetons, les pistolets à eau

 

Le Département fédéral de justice et police ne cesse de faire œuvre de législateur éclairé. Après sa décision de réécrire la loi pour obliger les gens à déclarer leurs mousquetons (voir l'édito du "La Suisse, Etat policier ?", du 19 avril), voilà qu'il apporte sa définition personnelle aux armes à air comprimé ou aux armes factices qui doivent être considérées comme des vraies.

Dans son article 4, al.1, lt f et g, la loi fédérale en vigueur définit comme armes soumises à la loi :
- "les armes à air comprimé ou au CO2 qui développent une énergie à la bouche d’au moins 7,5 joules ou peuvent être confondues avec de véritables armes à feu du fait de leur apparence";
- "les armes factices, les armes d’alarme et les armes soft air, lorsqu’elles peuvent être confondues avec de véritables armes à feu du fait de leur apparence".

Cette notion de confusion possible est à l'évidence en rapport avec certains hold-up commis avec de fausses armes bien imitées.

L'ordonnance d'application, dans son article 6, précise que ces armes à air ou factices "sont susceptibles d’être confondues avec des armes à feu si, à première vue, elles ressemblent à de véritables armes à feu, qu’un spécialiste ou toute autre personne soit en mesure de lever la confusion après un rapide examen ou non".

Donc on est devant une arme, quand on voit un objet qui y ressemble vraiment.

Mais Fedpol, l'Office fédéral de la police, a jugé que le législateur à l'origine de la loi et de l'ordonnance n'était pas assez précis. Il a donc pondu une "Notice informative concernant le commerce d'armes factices, d'armes d'alarme et d'armes soft air"

Et on y trouve des informations absolument effarantes. Notamment, que les armes factices non considérées comme des armes réelles doivent être transparentes. Et on donne en exemple "les pistolets à eau transparents de couleur".

La notice ajoute que quand un pistolet à eau n'est plus transparent, il doit être considéré comme une vraie arme.

Si, si, c'est vrai ! Lisez la notice. La chose ci-dessous est une arme dangereuse, interdite sur toutes les plages de Suisse.


 

 

L'été approche… on se réjouit de voir les agents de la force publique investir les rives de nos lacs et confisquer toutes les armes dangereuses brandies par nos bambins. Scrogneugneu, ça va verbaliser, c'est moi qui vous le dit !

Splash !

F.L. 17 mai 2009

 

 

 

Et une de plus !

 

Le 26 septembre 2008 - près de 3 mois avant l’entrée en vigueur de la loi révisée actuelle (12 décembre 2008) – Le Département fédéral de justice et police mettait en consultation le développement suivant de la loi. La nouvelle révision, indique-t-il, est rendue nécessaire par la modification de la Directive européenne 91/477/CEE, qui régit le droit des armes dans les Etats de l’espace Schengen. La Suisse, faisant partie de cet espace, doit reprendre automatiquement le droit européen.

Le rapport de consultation (daté de février 2008), le message du Conseil fédéral et les modifications légales proposées au Parlement ont été mis en ligne sur le site du DFJP, le 13 mai dernier.

Première constatation: le législateur s'est de nouveau laissé aller à son délire. "Nul n'est censé ignorer la loi", apprend-on à l'école. Mais quand cette loi devient un fouillis de textes plus incompréhensibles les uns que les autres, cela devient vraiment difficile de la connaître.

On en est arrivé au point ou même ceux qui l'ont rédigée commencent à faire des erreurs. Dans le texte français, on constate que certains points ne concernent que le texte allemand et vice-versa. Ce sont des passages dans lesquels on a découvert des erreurs de traduction. Un exemple: les couteaux muni d'un mécanisme d'ouverture automatique sont interdits depuis la dernière révision. En français, on avait oublié le mot "automatique". Il a fallu profiter de cette nouvelle révision pour rectifier. En attendant, les couteaux à ouverture manuelle non automatique sont théoriquement autorisés au nord de la Sarine et interdits au sud !

La consultation

Les résultats de la consultation sont très classiques : un canton, Appenzell Rhodes-Intérieures, et un parti, l’UDC, refusent tout net ce développement de l’acquis de Schengen, "car il signifie un renforcement de la législation sur les armes et n’entraîne que du travail supplémentaire inutile"*. Selon Appenzell AI, "l’usage abusif d’armes devrait être combattu par l’application conséquente des prescriptions en vigueur et par des mesures d’éducation prises à plusieurs niveaux, car les détenteurs suisses d'armes se montreraient en principe raisonnables dans leur utilisation des armes et des munitions"*.

Les autres cantons, le Parti radical, le Parti socialiste et le PDC acceptent dans l'ensemble la révision, de même que l'Union suisse des arts et métiers et la Fédération sportive suisse de tir.

L'Association suisse des armuriers et négociants d'armes spécialisés et proTELL ont émis de nombreuses réserves et demandent notamment que l'on profite de cette révision pour étendre la libération du permis autorisée par l'article 10 aux modèles d'armes d'ordonnance antérieurs au mousquetons 11 et 31. Elles demandent aussi que la procédure permettant de prêter des armes à des mineurs soit étendue aux adultes.

Les canton de Berne, Zurich et Glaris, le Parti socialiste et la Fédération suisse des fonctionnaires de police voudraient voir instaurer un registre centralisé. Une mesure que refusent les cantons de Vaud et du Tessin, l'UDC et le PDC, ainsi que la Chambre vaudoise des arts et métiers et le Centre patronal.

Le Parti socialiste, le canton de Zurich et la Fédération des fonctionnaires de police aimeraient en outre que la conservation des données, prévues sur 20 ans soit allongée à 30 ans.

Les modifications

Les principales modifications apportées par cette nouvelle révision sont les suivantes:

- Les plus petites unités d'emballage de munitions devront être marquées.
- Toutes les armes à feu, éléments essentiels de celles-ci et accessoires, fabriqués ou importés après le 28 juillet 2010 devront être marqués.
- Les autorités cantonales devront conserver les registres dans lesquels les armuriers enregistrent leurs activités pendant une durée de 20 ans.
- Les fichiers des armes (et de leurs propriétaires) devront être informatisés, ce qui est en général déjà réalisé en Suisse. Il n'y a pas d'obligation de centraliser ces fichiers dans un registre national.
- Les armes à feu, dont les éléments essentiels ou les plus petites unités d'emballages de munitions ne respectent pas l'obligation de marquage, seront mises sous séquestre par les autorités compétentes et en principe confisquées définitivement.
- Il faudra une patente d'armurier pour toute forme de commerce, de fabrication ou de réparation d'armes et d'éléments essentiels de celles-ci.
- Les dispositions pénales en cas de commerce ou de fabrication illicite d'armes et d'éléments seront requalifiées, car toute peine de 3 ans de privation de liberté correspondant désormais à un crime et plus à un simple délit..

Marquages

Outre le fait qu'il faudra désormais marquer les boîtes de munitions – et bien sûr noter ces diverses marques lors de chaque transaction – les armes éléments essentiels et accessoires devront être marqués à partir du 28 juillet 2010 (cette date est celle du jour où la Suisse doit se mettre en conformité avec les normes européennes).

Ce marquage est déjà prévu dans la loi actuelle. L'article 18 a de la loi le rend obligatoire sur toutes les armes à feu et leurs éléments essentiels. Il ajoute que le marquage doit être effectué de telle façon qu’il ne puisse être enlevé ou modifié sans recours à des moyens mécaniques.

Et l'article 31 de l'ordonnance précise que ces armes et toutes leurs pièces essentielles (canon, carcasse, culasse et boîtier de culasse) doivent porter un marquage individuel numérique ou alphabétique et la désignation du fabricant.

En cas d'absence de marquage, les armes et autres éléments seront confisqués et détruits. L'Europe prévoyait une neutralisation, mais… (voir plus bas)

Les registres et fichiers

Tous les cantons tiennent un fichier des armes et de leurs propriétaires. Ces données sont pratiquement toutes déjà informatisées. Bien sûr, la révision 2010 ajoute quelques rubriques, mais, en réalité, ne change absolument rien à la pratique actuelle. C'est justement ce que voudraient changer Zurich, les socialistes et les flics (certains d'entre eux en tous cas), pour disposer, enfin, du registre centralisé que refusent tous les propriétaires d'armes conscients que ce serait un prélude aux confiscations.

Quant aux registres d'armuriers, ceux-ci doivent les conserver 10 ans. Ensuite de cela, ce sont les polices qui devront les stocker 20 ans. Et certains trouvent encore que ce n'est pas assez. On peut être d'accord avec eux: plus ces fichiers deviendront gigantesques, plus ils seront truffés d'erreurs et plus il sera donc facile de les contester.

Patente d'armurier

La révision 2010 insiste sur le fait que pour tout commerce touchant aux armes, que ce soit la vente de celles-ci ou de pièces détachées, ou un simple atelier de réparation, il faut une patente d'armurier. Plus question donc d'amener un fusil à son garagiste pour lui demander de souder une embase de lunette.

Neutralisations

La Directive européenne modifiée contient des indications sur les procédures de neutralisation des armes, qui peuvent ainsi être vendues librement.

Mais, d'une part, le droit suisse ne connaît pas (ne connaît plus, depuis le 12 décembre dernier) la catégorie européenne "D", d'armes en vente totalement libre, sans obligation de déclaration. D'autre part, il ne contient aucune disposition sur les neutralisations. Le message rappelle donc que: les armes neutralisées continuent d'être interdites, d'êtres soumises à autorisation ou à l'obligation de déclarer.

Certains collectionneurs, qui avaient acquis des mitrailleuses ou des PM neutralisés, considérés dans l'ancien droit comme des presse-papier, se retrouvent donc propriétaires d'armes interdites, qu'ils ont sûrement oublié de déclarer. Criminels, va !

Voilà donc à quelle sauce nous serons mangé. Car on peut parier qu'à part quelques passes d'armes pour l'honneur de la part de certains UDC, le Parlement va entériner la nouvelle révision sans broncher.

On nous dira que les mesures prises ne sont pas très contraignantes et que – comme d'habitude – "on peut vivre avec". C'est vrai que la tranche de salami est relativement fine, cette fois (contrairement à la précédente). Mais c'est tout de même une tranche de salami de plus qu'on découpe dans notre liberté.

F.L. 16 mai 2009

* Citation du rapport sur les résultats de la procédure de consultation, daté de février 2009.

 

 

Qu'est-ce que je déclare ?

 

Comme de nombreux propriétaires d'armes continuent de demander ce qu'il faut déclarer et ce qu'ils peuvent conserver sans annonce, voici encore une fois ce qu'en dit la loi euro-liberticide sous laquelle nous sommes désormais forcés de vivre.
 

En résumé

 

• A déclarer:
- les armes interdites (automatiques, lance-missiles, camouflées),
- les accessoires (silencieux, visées laser, lance-grenades sur fusils),
- les armes de tir à un coup ou à répétition manuelle,
- les armes de chasse à un ou deux coups,
- les répliques d'armes à poudre noire à un coup,
- les pistolets à lapins,
- les pièces essentielles de ces armes.

• A ne pas déclarer
- toutes les armes précédentes, si elles ont été acquises chez un armurier ou/et avec papiers,
- les armes auto transformées en semi-auto,
- les armes longues d'ancienne ordonnance (à part quelques armes spéciales qui avaient été vendues directement dans le civil),
- toutes les armes normalement soumises à permis (pistolets, revolvers, carabine semi-auto, etc.),

- tout ce qui date d'avat 1870.

 



Armes interdites et accessoires

Ce qu'il fallait déclarer en premier – le délai était au 12 mars 2009 – c'étaient, selon l'article 42 (alinéas 5, 6 et7) de la loi révisée, renvoyant à l'article 5 Al. 2 et 1g) :
 

- les armes automatiques (full auto),
- les lance-missiles, lance-grenades et autres engins de ce genre,
- les armes à feu imitant des objets d'usage courant (stylo-pistolet) et les accessoires d'armes, c'est-à-dire (art. 4) les silencieux, les visées-laser et les lance-grenades à fixer sur un fusil.

 

 

A déclarer, si elle est toujours auto, pas autrement.


Tous ces objets sont à déclarer, mais seulement dans la mesure où ce n'est pas déjà fait. Donc, s'ils ont été acquis avec papiers, ce n'est pas nécessaire.

Pour les accessoires, il suffit de déclarer. On peut ensuite les conserver sans plus de formalité.

Attention: il est tout à fait possible que certains policiers estiment qu'il faut tout de même une autorisation pour les garder ou ils peuvent penser qu'il faut confisquer ce genre de matériel. Ne vous laissez pas faire, Ces policiers seraient dans l'illégalité.

Mais pour les armes interdites (auto, engins militaires et armes camouflées), il faut demander (théoriquement avant le 12 juin) une autorisation spéciale pour pouvoir les conserver. Mais des armes automatiques achetées sans papiers seraient de toutes façons considérées comme illégales et l'autorisation ne serait sans doute pas donnée. L'article 42 alinéa 6 n'incite pas au "coming out".

Le délai au 12 mars a été prolongé dans certains cas au 12 juin. En outre, il est peu probable que la police réprimande un citoyen qui aurait "retrouvé" un engin interdit et qui le déclarerait. Donc, si vous y tenez…

A relever que les armes automatiques qui ont été transformées en armes semi-auto sont désormais interdites à la vente, à l'achat ou à l'importation. Mais il n'est pas interdit de les posséder, ni de tirer avec. Et il ne faut pas les déclarer.

Armes en vente libre

L'article 42a nous fait obligation de déclarer - dans la mesure où ce n'est pas déjà fait – les armes à feu concernées par l'article 10. Il s'agit des:

- armes de chasse à un coup ou à plusieurs canons,
- copies d'armes à un coup se chargeant par la bouche,
- armes de tir à répétition manuelle agréées par le Conseil fédéral, y compris les armes longues d'ancienne ordonnance (fusils et mousquetons de type Vetterli ou Schmidt-Rubin),
- les pistolets à lapins.


Ces déclarations doivent être faites avant le 12 décembre 2009.
 

Exceptions

 

L'article 42a précise également (al. 2) qu'il n'est pas nécessaires de déclarer les armes achetées en armurerie ou "cédées antérieurement par l'administration militaire".

Armes civiles ou militaires achetées chez un armurier, avec une simple signature la plupart du temps, ne doivent pas être déclarées.

En ce qui concerne les armes de chasse, de tir, les copies et les pistolets à lapins, il faut donc déclarer ce qu'on a acheté sans papiers – c'était légal auparavant – ou avec un contrat entre particuliers.

Il ne faut pas déclarer les armes d'ordonnances "cédées antérieurement par l'administration militaire". Or toutes ces armes (à quelques rares exceptions) ont justement été données, à un moment ou à un autre par l'administration militaire. Il ne faut donc pas les déclarer !
 

 

On ne déclare pas ça !

Polémique

Le Département fédéral de justice et police s'est permis de modifier les termes de la loi et prétend qu'il faut déclarer les armes d'ordonnance qu'on n'a pas reçues directement de l'armée. Les policiers cantonaux suivent comme un seul homme.

 

Mais cette position va à l'encontre de la loi et est donc inadmissible. Contrairement à ce que vous diront les policiers, on ne déclare pas les vieux mousquetons !


Armes soumises à permis
 

 

Pas besoin de déclarer ça.

 

Contrairement à ce que vous diront aussi certains policiers, il n'est pas question de déclarer les armes normalement soumises à permis, qui ont été achetées dans l'ancien régime avec un simple contrat entre particulier, ni celles qu'on avait achetées avant 1999 sans aucun papier.

On ne déclare pas les pistolets, les revolvers, les carabines à levier de sous-garde (Winchester), les carabines semi-auto et les fusils à pompe.


Eléments essentiels

Encore un détail, il faut savoir que tous les éléments essentiels d'armes soumises à déclaration le sont également.
 

Canon, carcasses, culasses et boîtiers de culasses d'armes automatiques, de carabines et de pistolets à lapin doivent donc être annoncés à la police.

F.L.8 mai 2009

 

 

Auktion

 

La maison d'enchères Stuker à Berne organise une grande vente d'antiquités, du 13 au 20 mai. De nombreuses armes splendides seront proposées.

Renseignements: +4131 350 8000 - www.galeriestuker.ch


 

 

La Suisse, Etat policier ?

 

Hélas, il semble bien que oui. En effet, comment qualifier autrement un pays dans lequel les députés votent une loi et les policiers en modifient ensuite le texte, sans en avertir le parlement, pour que cela corresponde mieux à leur goût.

C'est ce qui s'est passé avec la révision de la loi sur les armes entrée en vigueur le 12 décembre 2008. L'article 42a (en allemand)a été voté par le Parlement avec la teneur suivante:
 

Art. 42a Disposition transitoire concernant la modification du 17 décembre 2004
1 Toute personne qui est déjà en possession d’une arme à feu ou d’un élément essentiel d’arme au sens de l’art. 10 doit déclarer l’objet au service de communication de son canton de domicile dans le délai d’un an à compter de l’entrée en vigueur de la modification du 17 décembre 2004 de la présente loi.
2 Ne sont pas soumis à la déclaration obligatoire visée à l’al. 1:
a. les armes à feu ou éléments essentiels d’arme acquis antérieurement chez un titulaire d’une patente de commerce d’arme;
b. les armes d’ordonnance cédées antérieurement par l’administration militaire.


Notez l'alinéa 2.b, que nous avons souligné et la faute d'accord (soumises) (version en allemand). Dans tous les documents que la police utilise ou distribue aux personnes concernées, le texte a un peu changé… pas beaucoup, juste assez pour satisfaire un esprit fliqueux:
 

Déclaration d'armes à feu acquises antérieurement (Version allemande)
Toute personne déjà en possession d’une arme à feu ou d’un élément essentiel d’arme au sens de l’art. 10, al. 1, let. a et b, LArm (et art. 19, al. 1, OArm) doit déclarer l’objet à l’office cantonal des armes dans un délai d’un an à compter de l’entrée en vigueur de la présente loi, au moyen du formulaire de communication.

Ne sont pas soumises à déclaration:
• les armes à feu ou les éléments essentiels d’armes acquis auprès d’un armurier au moyen d’un permis d’acquisition d’armes ou d’une autorisation exceptionnelle;
• les armes d’ordonnance que le propriétaire actuel a reçues de l’administration militaire.
(site du Département fédéral de Justice et Police - site en allemand)


La loi dit qu'il n'est pas nécessaire de déclarer les mousquetons (c'est de ces armes qu'il s'agit, car les fusils d'assaut ne sont pas concernés par l'article 10), qui ont été cédés antérieurement par l’administration militaire. Le texte allemand (Ordonnanzfeuerwaffen, die von der Militärverwaltung seinerzeit zu Eigentum abgegeben wurden) est même un peu plus précis. Ce sont les armes qui ont été marquées d'un "P", lorsque leur détenteur de l'époque a été libéré du service.

Que ces armes aient ensuite changée de mains, une ou plusieurs fois n'a rien à voir. Elles ont toutes été remises "antérieurement" par l'administration militaire.

Mais le texte de la police - celui qu'on nous demande d'appliquer - n'est pas le même. Les armes qu'il n'est pas besoin de déclarer sont celle qu'on a reçues directement. Mieux encore en allemand: ce sont les armes que le propriétaire actuel a reçues de l'administration.

Selon des sources bien informées (comme on dit habituellement… mais elles le sont) une fonctionnaire du DFJP à Berne a convoqué les chefs de bureaux cantonaux des armes et leur a expliqué que les parlementaires n'avaient pas bien compris et que - heureusement - les fonctionnaires du DFJP étaient là pour réparer leurs erreurs et remanier le texte de loi dans un sens plus conforme. C'est vrai, les élus du peuple ne comprennent pas toujours ce que les spécialistes leur font voter (le comble c'est que - à notre connaissance - c'est le même bureau qui a modifié ce texte, qui en avait pondu la version d'origine votée aux Chambres). Et comme il y a peu de chances que les députés relisent ces texte, votés il y a déjà longtemps, on peut se permettre ensuite des retouches utiles.

Un peu effrayant, non ? Quand les fonctionnaires (en l'occurrence les policiers) n'aiment pas trop ce que le parlement a voté, ils en changent le texte… en toute illégalité, mais qui va vérifier ? En se comportant ainsi, c'est un véritable Etat policier qu'ils créent. Si on les suit, on pourrait supprimer le Parlement et tout le système démocratique et leur laisser - laisser enfin aux spécialistes - le pouvoir de décider ce qui est bien pour la populace (là, on ne parle plus de peuple).

Le Département fédéral de Justice et Police viole sciemment la loi. Il faut le faire savoir.

 

F.L. 19 avril 2009

 

 

L'arme de la discorde

 

Nous regarderons attentivement, ce soir, l'émission de la TSR, Temps présent, consacrée à la problématique des armes militaires et intitulée: "L'arme de la discorde"..

 

Avant même une émission dont on peut tout attendre, le meilleur peut-être, mais surtout le pire, l'article de présentation dans le supplément de 24 Heures, TV Guide, est remarquable. Sous la classique photo de Fass 90, il pose LA question: "Pourquoi les Suisses tiennent-ils tant à conserver leur fusil militaire dans leur grenier ?"
 

 

TV Guide répond aussitôt… avec la photo de l'article suivant, "Au bout de l'horreur", qui montre un charnier et les Einsatzgruppen, les commandos allemands de la mort de la 2e guerre (un document diffusé le même soir par France 2).

 


C'est pour ça, Mesdames et Messieurs les journalistes, que nous voulons garder nos fusils… juste pour empêcher que - avec votre aveuglement perpétuel - des Einsatzgruppen ne reviennent. Et ne répondez pas: "C'était il y a 70 ans". Non, c'était aussi il y a 10 ans, non loin d'ici, en Yougoslavie. Il y a 70 ans, vos confrères saluaient la paix assurée par les accords de Munich. Il y a 10 ans, ils soupiraient de bonheur, car l'Union européenne garantissait la paix dans tout le continent.

Alors, même si vous souriez avec commisération quand on vous ressort cette vérité, elle reste et restera toujours valable:

Un homme libre est un homme armé !

 

F.L. 16 avril 2009
 

 

 

Le registre national des armes arrive !


Le Conseil national a voté ce lundi 16 mars, par 92 voix contre 90 et 7 abstention, le principe d’un registre national des armes à feu... une motion de notre cher Zougois, Josef Lang.

Auparavant, il avait rejeté, par 99 voix contre 82, une initiative de la socialiste zurichoise Chantal Galladé, pour ranger l’arme militaire à l’arsenal entre les cours de répétition et ne plus la donner aux militaires libérés du service.

Au cours de la discussion sur cette initiative, on a appris, sans surprise, que les Evangélistes allaient soutenir sans problème les rouges-roses-verts. On a été un peu plus étonné (vraiment ?) d’entendre la porte-parole du nouveau Parti bourgeois démocratique, Ursula Haller, expliquer que l’arme militaire doit être laissée aux soldats… enfin, aux vrais, ceux à qui on peut faire confiance… ceux des troupes d’engagement. Et puis, un registre central des armes à feu serait une bonne chose, car avant de toucher aux armes militaires, il faudrait s’occuper du danger que représentent les centaines de milliers d’armes en possession privée.

Le Parti bourgeois démocratique, dissidence de l'UDC, a donc soutenu la motion Lang pour le registre central !

Josef Lang a d’ailleurs rassuré tout le monde : 90 % des tireurs réclament à grands cris ce registre des armes… 90 %. Alors, qu’attend-on ?

Ueli Maurer a tout de même rappelé qu’en consultation, en 2003, 93 % des réponses ont été négatives. Josef Lang, instituteur, devrait peut-être retourner à l’école.

Cette motion acceptée par le Conseil national doit maintenant être présentée au Conseil des Etats. Il faudra suivre cela de près.

Quand la loi fédérale sur les armes a été présentée aux grandes associations qui comptent dans ce domaine, la FST et les chasseurs de la Diana, le DFJP leur avait présenté le marché: "ne luttez pas contre la révision et il n'y aura pas de registre national". Et ces c.. y avaient cru. Même proTELL s'était fendu d'un "on a évité le pire". Seul Swissguns avait hurlé, dans le vide: "ce n'est que la première tranche du saucisson. Et ils ne s'arrêteront que quand ils auront tout bouffé!"

Eh bien voila. La loi est passée. Elle est vieille de tout juste 3 mois (vous avez déclaré vos armes interdites, bandes de petits criminels ?). Et nos députés nous démontrent une fois de plus que leur bonheur, quand ils tombent sur des gens assez stupides pour les croire, c'est de les posséder jusqu'au trognon.

Swissguns avait écrit un temps en tête de cette page la citation de Cicéron: "Quand le Sénat est en session, aucun honnête homme n'est en sécurité".

Un prélude aux confiscations

De notre côté, nous ne pouvons que rappeler que tous les exemples historiques montrent que l’enregistrement des armes privées est toujours un premier pas vers leur confiscation. Et l’ancienne chef du DFJP, Ruth Metzler elle-même, ne s’en cachait pas : tout en présentant les avantages d’un registre national des armes qu’elle cherchait à imposer en 2003, elle reconnaissait volontiers que certaines armes ne devraient pas être laissées en mains privées (Tages Anzeiger, 21 septembre 2003).

Un exemple récent: dans les années 90, des Français avaient déclaré la possession de fusils de chasse à pompe. Quelques temps plus tard, tous ces citoyens consciencieux et loyaux ont reçu une lettre de leur préfecture, les informant que leur autorisation de conserver ces armes n'avait pas été renouvelée.

Il faut dire que les fusils à pompe, ce sont les armes les plus dangereuses qui soient, selon Jo Lang. D'ailleurs notre expert a interrogé des chasseurs, qui lui ont confirmé qu'aucun d'entre eux n'utiliserait une arme à grenaille pour la chasse. C'est beaucoup trop imprécis ! si, si, il l'a dit !

Dans ces conditions, Swissguns conseille à tous ses lecteurs de commencer à se renseigner sur le matériel nécessaire, pour établir des caches à l’épreuve des sbires de la République socialiste helvétique.

F.L. 16 mars 2009

 

 

L'offensive de printemps au Parlement

 

Le printemps n'est pas encore tout à fait là, mais les rouges-roses-verts fleurissent déjà. Et la grande offensive anti-armes a repris aux Chambres fédérales.

Aujourd'hui au Conseil des Etats, on a traité de la révision de la loi sur l'armée, avec notamment la question des cours de répétition à l'étranger. Les sénateurs ont maintenu leur divergence avec le National et persistent à vouloir envoyer des citoyens soldats suisses défendre la patrie à l'étranger.

On a également parlé d'une motion d’André Bugnon, pour supprimer la surveillance à long terme des ambassades par l'armée. C'est une tâche de police, qui devrait être à la charge des cantons, selon l'UDC vaudois. Mais les Etats n’ont pas voulu changer la pratique.

Et on a enchaîné avec la motion d'Anita Fetz, qui voudrait que les soldats suisses rentrent à la maison avec leur fusil, mais sans les culasses. On leur prêtera cet accessoire au stand, quand ils feront leurs tirs obligatoires. Devant le peu d'enthousiasme de ses collègues, la Bâloise a accepté de retirer sa motion.

Enfin, les Etats devaient examiner une pétition lancée par une école de coiffure zurichoise, pour que les armes militaires restent à l’arsenal et que l’acquisition d’armes devienne plus difficile. Ces jeunes ont été choqués par le meurtre d'une jeune fille, l'an dernier dans la région, par un jeune soldat déséquilibré, qui avait piqué une cartouche, juste pour tuer. Le Conseil des Etats a décidé, par 23 voix contre 14, de ne pas donner suite à la pétition.

18 actions anti-armes !

Au National, on parlera d'armes, la semaine prochaine, lundi 16 mars.

Une motion de droite (Toni Bortoluzzi), pour poser quelques questions dérangeantes sur la facilité avec laquelle on peut voler des armes à l'armée… et 18 motions, interpellations et initiatives de gauche, contre les armes. La pétition déjà citée, l'initiative Galladé pour que les armes militaires restent à l'arsenal, épaulée par plusieurs motions qui vont dans le même sens, des actions pour un registre central, l'interdiction d'accès aux armes pour les mineurs, etc. Le rapport de la de la politique de sécurité du 26 janvier 2009, sur cette initiative est intéressant à plus d'un titre. Je vous en conseille la lecture.

 

Outre celui de la socialiste zurichoise Chantal Galladé, deux noms émergent particulièrement: Josef Lang, le vert lucernois et la socialiste bernoise Evi Allemann.

A son habitude, Jo Lang tire à vue sur tout ce qui est armée ou armes. Il y a un passage étonnant, dans un rapport de minorité, dans lequel il explique qu'il n'a rien contre l'armée, bien au contraire: celle-ci gagnerait en crédibilité, selon lui et ses amis, si elle conservait le monopole des armes et s'abstenait de les distribuer à tous les psychopathes que sont les citoyens suisses qui ne pensent pas comme lui. Josef Lang, membre du GSsA, le Groupe pour une Suisse sans Armée, se dit en faveur de l'armée. Il affirme aussi qu'il n'a rien contre les collectionneurs, les tireurs et les chasseurs. "Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m'en charge !", disait Voltaire. Il devait penser à des amis comme Jo Lang !

Quant à Allemann, elle veut qu'on fasse les tirs obligatoires avec des armes en prêt, pour ne plus avoir besoin d'en avoir une à la maison, elle veut que les soldats montent la garde avec des armes vides et elle veut qu'on fasse quelque chose contre le vol de munitions à l'armée.

Il y a de fortes chances pour que toutes ces interventions (les bonnes, de droite, comme les mauvaises, de gauche) soient toutes rejetées. Mais la presse aura ainsi l'occasion de revenir à l'envi sur les bonnes idées de ses petits camarades rouges-roses-verts, pour rendre ce pays enfin aussi sûr que ceux qui l'entourent.

F.L. 3 mars 2009

 

 

Initiative anti-armes déposée
Quelques premières remarques

 

Ça y est: les rouges-roses-verts ont enfin déposé leur initiative anti-armes… celle qui va enfin faire de la Suisse un havre de paix, un lieu idyllique où seuls les policiers, les gangsters et certains étrangers dont il ne faut pas perturber les traditions et les valeurs pourront posséder et porter des armes. Les citoyens qui ont toujours été les garants de cet Etat seront, eux, relégués au rang de sujets assistés et dorlotés par CEUX QUI SAVENT.

Quelques remarques en ce jour de dépôt:

La Radio Socialiste romande n'a pas été la première à donner l'information (la TSR l'avait déjà au 19.30 d'hier soir). Mais c'est dans le traitement qu'elle se montrent originale: "Initiative contre les armes à domicile… plus de 120'000 signatures… 107'000 valables" (J'ai essayé, par la taille des caractères de rendre le ton du journaliste).

En réalité, 107'000 signatures, pour la machine de guerre du PS, assistée par les Verts, le GSsA, la Fédération des médecins suisses, le syndicat des flics fédéraux (notamment un certain Jean-Pierre Monti, président de l'Association du personnel de la police judiciaire fédérale) et xy associations de femmes zurichoises (sans oublier Annabelle et toute la presse de ce pays)… 107'000 signatures, ce n'est pas grand-chose.

Merci Josef Lang: grâce à vous, on sait enfin combien il y a d'armes dans ce pays. Les polices cantonales avaient fait quelques estimations, l'armée s'y était essayé. Même Swissguns avait avancé un chiffre, pure extrapolation. Maintenant, grâce à la boule de cristal du GSsA, nous savons: il y a 2,3 millions d'armes à feu, dont 1,7 millions d'armes militaires (252'000 dans la chambre à coucher (!), le grenier ou la cave d'un soldat en service, 1,448 millions chez d'anciens militaires, leurs proches ou leurs descendants). Jo Lang précise encore que 230'000 armes à répétition ou semi-automatiques non militaires sont détenues par des privés, ainsi que 350'000 armes d'un autre type. Ça c'est précis. C'est pas comme les amateurs des polices, de l'armée et autres magouilleurs.

Un petit détail encore: les mêmes ténors socialistes qui refusent le passeport biométrique, car ce serait ficher les gens, réclament que l'on fiche les propriétaires d'armes.

Allez… on en reparlera !

F.L. 23 février 2003

 

 

12 mars: une précision

 

Plusieurs correspondants m'ont déjà contacté, en me demandant à quoi correspond vraiment cette obligation de déclarer les armes de l'article 5.

Il est en effet évident que les armes tirant en rafales qui ne seraient pas déjà enregistrées (avec une autorisation spéciale) ont peu de chances de l'être après le 12 mars. Sans compter les risques de confiscation, le simple fait de devoir demander un permis pour conserver - éventuellement - quelque chose qu'on possède déjà paraît aberrant.

De même, la déclaration de visées-laser et de silencieux ne semble pas être une priorité pour les propriétaires consultés.

En fait, il me semble que cet article vise plutôt une catégorie d'armes à laquelle on pense rarement: les armes auto transformées en semi-auto. Dans les années 80, nous avons vu dans plusieurs bourses, des PM, Thompson, Sten, PPSh et autres Lancaster, modifiés pour le tir en semi-auto uniquement. Elles étaient en vente libre et ne se retrouvaient donc inscrites nulle part.

Selon la loi actuelle, ces armes ont retrouvé toutes leurs capacités militaires… rafales un jour, rafales toujours ! Le législateur a une profonde confiance dans le citoyen: il SAIT que nous sommes tous capables de remettre en full auto n'importe quelle casserole importée d'Allemagne de l'est.

Ce sont donc ces Thompson, Sten, etc. que nous sommes censés déclarer avant le 12 mars et pour lesquelles nous devrions demander une autorisation spéciale (pour conserver un bien légalement acquis !), avant le 12 juin.

 


Semi-auto, acheté légalement et sans formalité… redevenu aujourd'hui légalement full et totalement interdit !

 

Bien sûr, on peut imaginer que peu de propriétaires d'armes de ce genre vont se plier à cette injonction. La plupart, par simple ignorance: comment imagineraient-ils qu'une arme achetée naguère sans la moindre formalité se retrouve aujourd'hui parmi les plus sulfureux des objets interdits ? D'autres se diront: "j'ai acheté ça légalement, je le possède légalement… et je devrais demander une autorisation pour le garder… et payer pour ça ! Niet !".

Tous seront donc désormais des criminels dangereux… ceux-là mêmes contre qui veut lutter l'initiative que les rouges-roses-verts vont déposer officiellement lundi (dans les médias, ça va être quelque chose !)

"Que faire ?" nous demandent certains. Je crois que c'est à chacun de décider s'il veut plier devant les lois étrangères que nous impose Berne ou entrer les yeux ouverts dans l'illégalité. Beaucoup ont déjà choisi.

F.L. 21 février 2009
 

 

12 mars : vive le crime !

 

Le 12 mars, la statistique de la criminalité en Suisse va faire un bond… une terrible hausse de la délinquance grave, de la mise en danger de la sécurité publique, du défit à la démocratie…

Le 12 mars, un grand nombre de Suisses, propriétaires d'armes et/ou d'accessoires interdits, oublieront de les déclarer. Certains oublieront, d'autres "oublieront".

Pour rester dans la légalité, les propriétaires d'armes ou d'accessoires d'armes interdits, doivent les déclarer avant le 12 mars. En effet, l'article 42 de la nouvelle loi de la République helvétique (selon nous, la Confédération a vécu) prévoit:

 

5 Toute personne qui est déjà en possession d’armes, d’éléments essentiels d’armes ou de composants d’armes spécialement conçus visés à l’art. 5, al. 2, ou encore d’accessoires d’armes visés à l’art. 5, al. 1, let. g, doit les déclarer dans les trois mois qui suivent la date d’entrée en vigueur de la présente disposition aux autorités cantonales chargées de délivrer les autorisations exceptionnelles.


Les armes et éléments visés à l'article 5, alinéa 2 sont les armes dont la possession est interdite:
a. armes à feu automatiques, lanceurs de missiles;
b. armes à feu imitant un objet d’usage courant;
c. lance-grenades.

La loi étant entrée en vigueur le 12 décembre 2008, la date limite d'annonce est donc le 12 mars. Et on peut parier que nombre d'armes, de silencieux et de visées laser seront - réellement ou volontairement - oubliés.

Le parcours du combattant… honnête

Il sera d'autant plus "facile" d'oublier que, si on déclare une arme, dans cette catégorie,cela veut dire que l'on s'engage à demander, dans les 6 mois, c'est-à-dire jusqu'au 12 juin, une autorisation exceptionnelle à 150 francs, pour conserver un objet qu'on avait acheté on ne peut plus légalement (art. 42, al. 6).

Et cette autorisation peut vous être refusée, sous les prétextes les plus fallacieux. Dans ce cas (al. 7), il ne vous reste plus qu'à revendre votre arme, dans les 4 mois suivants, à une personne autorisée. Ou, si vous n'en trouvez pas, à remettre votre bien à la police, qui vous en débarrassera, sans vous faire payer. Quelle chance !

Si vous avez déclaré quelque chose et que vous ne faites pas de demande pour la conserver avant le 12 juin, il ne vous restera plus qu'à la vendre ou à la donner à la police… toujours gratuitement (al. 6).

En résumé, dès le 12 mars, nous entrons dans l'ère des confiscations arbitraires. Et cela malgré toutes les promesses des politiciens de tous les bords. Dès le 12 mars, la RSH (République Socialiste Helvétique) considère certains de ses citoyens - ceux qui étaient les piliers de l'ancienne Confédération - comme des criminels non pas potentiels, mais probables.

Les "Excellences de Berne" nous veulent criminels ? Nous leur donnerons satisfaction !

F.L. 20 février 2009

 

 

Comment en est-on arrivé là ?

 

Dans un bulletin de décembre 2008, proTELL a publié un article de son fondateur et président d'honneur, Hanspeter Baumann, qui expliquait la façon dont - en tout juste 30 ans - la Suisse est passée d'une démocratie armée et paisible à un pays quasi européen, en voie de désarmement et de soumission au régime général de la peur. L'analyse de notre ami Hanspeter Baumann nous a frappé par sa pertinence

 

Nous la reproduisons ici, avec l'aimable autorisation de proTELL.

 

proTELL a 30 ans
 

Hanspeter Baumann (80 ans au début avril 2008) fut élu lors de l’assemblée générale du 30 novembre 1978 premier et président fondateur de proTELL. Durant des décennies, ce Confédéré, véritable roc, a lutté avec persévérance et une bonne dose de courage civique pour la possession libérale d’armes et surtout pour le maintien de la confiance de l’Etat en ses citoyennes et citoyens et avant tout ses soldates et soldats de milice. Dans cet article, notre membre d’honneur émérite et président fondateur jette un regard en arrière :

 

Les 20 premières années – 1978 à 1998.

Il y a 30 ans, le peuple considérait encore l’arme non pas comme une menace, mais plutôt comme une protection. Pour cette raison, l’acquisition et l’utilisation légale d’armes n’étaient pas entravées par des prescriptions mesquines. Un permis d’acquisition pour une arme de poing coûtait Fr. 3.– (Ct. Lucerne). La Confédération liquidait des fusils pour Fr. 5.–, des mousquetons pour Fr. 10.– ; pour tout le monde bien entendu et sans permis d’acquisition.

 

 

L’aliénation de tous les types d’armes entre particuliers était libre. Le gouvernement faisait confiance au peuple et le peuple confiance au gouvernement !

 

Méfiance croissante…

Les meurtres commis par les terroristes de gauche en Allemagne, en Italie et bientôt le chaos provoqué par le commerce et l’usage abusif de drogues jamais combattus efficacement furent une aubaine pour ceux qui croyaient depuis toujours que la sécurité ne pouvait être assurée que par l’Etat. "Toute la puissance à l’Etat" disaient-ils au parlement allemand et firent voter une nouvelle loi sur les armes dont on attend aujourd’hui encore qu’elle empêche les crimes. Les médias avaient trouvé un nouveau "champ d’activité" dont aujourd’hui encore, ils comprennent peu ou rien ; seuls les tirages ont de l’importance !

…attisée par les autorités

"Mettez l’Etat en miettes" disaient les 68ards, Etat dans lequel ils auraient, bien entendu, le pouvoir et disposeraient donc seuls des armes. Au Conseil National, ce fut un socialiste qui exigea des lois sur les armes plus sévères. A l’époque, il ne fut pas suivi. Pire était le comportement des gouvernements cantonaux et des commandants cantonaux de police. Au lieu de protéger la liberté des citoyens comme c’était leur devoir, ils emboîtèrent le pas aux
"fans du désarmement généralisé". Bien entendu pas aussi directement : on ne voulait bien entendu pas désarmer le citoyen, mais uniquement les criminels. Une erreur de diagnostique monumentale!

"Le magasin d’armes self service" de Furgler

Ce fut le conseiller fédéral Furgler ("réglementeur" acharné, aile gauche du PDC) qui déclara en 1977 à la télévision qu’il allait fermer le "self service suisse des armes". Furgler revenait directement d’une rencontre avec le ministre allemand de l’intérieur Baum. Beaucoup dirent que "la transmission d’ordres" avait réussi. Cette pure déclaration de guerre du "réglementeur" à notre législation libérale sur les armes fut en 1978 la raison de la fondation de proTELL.

Presque tout le monde est contre la loi sur les armes de Furgler

Immédiatement après la fondation de proTELL, nous avons engagé la lutte. Les journaux des tireurs nous étaient ouverts. Presque dans chaque édition, nos articles étaient publiés en trois langues. D’innombrables lettres furent adressées à des parlementaires, des gouvernements cantonaux, des commandants de police et à plusieurs reprises aux environ 5’000 présidents des sociétés de tir.

Lors de la fête fédérale de tir à Emmen en 1979, nous avons distribué 15’000 prospectus. – La loi sur les armes à la Furgler fut abandonnée par le Conseil Fédéral en 1983, car les résultats de la mise en consultation avaient été désastreux (PDC excepté), mais ceci pour des raisons opposées : pour les uns, le projet était trop restrictif, pas assez restrictif pour les autres. Les cantons avaient des avis diamétralement opposés !

Le conte des "experts" et du professeur qui sait tout

La foi en l’infaillibilité des soi-disant "experts" (propositions de solutions diamétralement opposées de commandants de police, de Conseillers d’Etat etc.) et surtout en la "science" (comme déjà en ces temps les prises de position intarissables du professeur politiquement à gauche Martin Killias) avait été détruite de fond en comble par le résultat de la consultation.

Le naufrage du concordat intercantonal qui avait fait ses preuves

Après l’abandon du projet de Furgler, les cantons tentèrent de modifier le concordat inter cantonal sur les armes. Une nouvelle version ne put être introduite car les centralistes s’entêtaient à vouloir une loi sur les armes proche de l’étranger. Vu le méli-mélo qui menaçait, proTELL se prononça en faveur d’une loi fédérale unique sur les armes, contraignante pour tous. L’expérience nous ayant mis la puce à l’oreille, nous faisions dépendre notre collaboration de la condition que la loi fédérale sur les armes ne se base en aucun cas sur les lois cantonales les plus restrictives déjà en vigueur.

Soumission systématique à l’étranger

A la remorque de Furgler se plaçait la Conseillère Nationale PDC Josi Meier. Au parlement européen, elle commentait le 26.1.1978 le projet restrictif soumis par l’Allemagne (les allemands dirigent la manœuvre concernant la restriction de la liberté individuelle dans la législation sur les armes en Europe) et qui allait aboutir à l’accord européen No 101 concernant le contrôle de l’acquisition et la possession d’armes à feu par des particuliers : "L’accord va dans la bonne direction. J’espère que les problèmes qui empêchent dans notre pays une rapide ratification seront débarrassés un jour … Nous avons déjà tiré les conséquences sur le plan intérieur et sommes en train de créer une législation unifiée … Elle veut surtout rendre plus difficile l’acquisition par des particuliers et le commerce…". Le funeste "tandem législatif + exécutif PDC" se mit en route et avec le soutien des partis de
gauche aboutit à la votation populaire sur l’article constitutionnel (26.9.1993), la mise en application de la loi fédérale sur les armes (20.6.1997) et finalement à Schengen (5.6.2005).

Mensonges…

On fit avaler la soi-disant nécessité d’une loi centralisée sur les armes avec une astucieuse construction de mensonges. Ainsi, au sujet de l’article constitutionnel, le conseiller fédéral et supporter de l’UE Koller (PDC) disait hypocritement qu’il s’agissait uniquement de lutter contre les "abus". La loi ne serait pas eurocompatible, mentait Koller, bien qu’il voulut absolument une loi sur les armes efficace du point de vue de l’entraide judiciaire. Toutefois,
seule est efficace du point de vue de l’entraide judiciaire une loi sur les armes adaptée à l’étranger (CE/UE). Le peuple, les tireurs et les chasseurs naïfs les premiers crurent le mensonge.

Malheureusement !

Pression du Conseil fédéral sur la commission d’experts (CE)

Pour créer le projet d’une loi sur les armes, le conseiller fédéral Koller mit sur pied une commission d’experts. Elle était composée à moitié de fonctionnaires fédéraux. Le président était Alex Pedrazzini (PDC). Quant la CE refusa l’introduction d’une preuve du besoin pour le permis de port d’armes, le CF Koller intervint brutalement : il fit savoir aux fonctionnaires par l’intermédiaire du procureur de la Confédération de l’époque Del Ponte qu’ils avaient à suivre sans rechigner les volontés du Conseil Fédéral !

Il va de soi que le projet de la CE concernant la preuve du besoin passa aux oubliettes et que toute intervention libérale fut dorénavant repoussée. La CE dégénéra en farce.

Divide et impera !

Divise et règne ! Puisqu’à l’époque et comme lors de la votation sur Schengen, les tireurs et les chasseurs crurent qu’avec la nouvelle législation sur les armes, ils ne risqueraient rien, ils s’abstinrent de toute opposition. Ils ont complètement oublié qu’ils ne peuvent manier leurs armes que là où n’existe pas de "législation de la peur" contre les armes. Ils ne firent rien et attendirent les privilèges promis. Ils en reçurent bien quelques-uns. Mais déjà les modifications actuelles et surtout les adaptations à Schengen à venir vont tout chambouler. Car les privilèges ont une courte espérance de vie, surtout dans notre démocratie directe !

"La liberté ne se laisse pas léguer.

Au contraire, elle se trouve toujours à une génération de l’extinction. Car chaque génération doit s’engager à son tour afin de la conserver". Ces paroles sont du président des Etats-Unis qui affiche le plus de succès durant les dernières décennies, Ronald Reagan. Sa conclusion est également valable pour nous. Plus que jamais !

Le premier comité de proTELL (1978)

Il était composé de : Carlo Bosshard, Jürg Fehr, Anton Künzi, Hans Maag, Vésale van Ruymbeke, Antonio Wehrli, Hanspeter Baumann.

 



 

 

Le jour d'après !



Après la votation du 8 février, bien sûr.

 

 

Comment interpréter la nouvelle LArm ?

 

La nouvelle loi sur les armes est en vigueur depuis tout juste deux mois et déjà, les premiers problèmes apparaissent. Les différentes polices cantonales ont toutes leur propre interprétation, très… policière. Fedpol, la police fédérale a également la sienne. Et, au milieu de tous ces fonctionnaires éclairés, les propriétaires d'armes sont dans la mélasse.

Un exemple relayé dans la presse hier: la police nidwaldienne a organisé un ramassage des armes dont les gens "n'avaient plus besoin" et la police soleuroise envisage de le faire aussi, en signalant que les armes non rendues devront toutes être déclarées, avant fin mars (un délai "inventé" par le flic du coin).

Roland Montangero (président d'honneur de la Fédération Suisse de Tir Dynamique, moniteur de la NTTC auprès de notre armée, member of the International Association of Law Enforcement Firearms Instructors) s'est renseigné auprès de deux bureaux cantonaux des armes et il nous transmet la communication suivante.
 

Chers collègues, amis tireurs et détenteurs d'armes,

Ainsi que vous le savez, l'interprétation des art. 42 et 42a LArm prête à discussion. Comme ils sont de toute façon fort mal rédigés, faut-il entre autres les interpréter de manière restrictive ou au contraire libérale ? Il semble bien que chacun de nous ait une opinion bien arrêtée à ce sujet, lesquelles divergent parfois, même dans le milieu des plus ardents défenseurs des armes.

Raison pour laquelle j'avais pris voici quelques temps la liberté de poser la question directement auprès de ceux qui devront finalement exécuter ces fichues dispositions, à savoir deux responsables d'un Bureau cantonal des armes, en l'occurrence M. Rudolf Hofer, Chef du Bureau des armes du canton de Berne (031 634 43 92) ainsi que M. Joseph Brügger, chef du Bureau des armes du canton de Fribourg (031 305 16 35).

J'aimerais encore relever que ces deux personnes ont fait preuve d'une grande compréhension et d'un esprit de coopération exemplaire. Sur la base de leurs informations, je suis donc en mesure de vous fournir les précisions suivantes :

Les divers problèmes soulevés ont été évoqués lors de la dernière réunion du "Auschuss Waffen und Munition", qui semble réunir des représentants du Bureau central des armes (Fedpol) et des chefs des Bureaux cantonaux. Il serait ressorti de la discussion que

1. Art. 42, al. 5 LArm
• En ce qui concerne l'annonce des silencieux, des visées laser, etc. : si quelqu'un possède plusieurs de ces accessoires "interdits", il lui suffit de les annoncer en bloc, en les listant dans le formulaire ad hoc que l'on trouve sur le site de Fedpol (l'usage de ce formulaire semble indispensable ! - pas de papier libre).Les formulaires en question se trouvent sur internet : http://www.ejpd.admin.ch/ejpd/fr/home/themen/sicherheit/ref_waffen/ref_meldung_von_bereits.html

• Il n'est pas encore certain si l'administration cantonale renverra ou non par la suite une ou plusieurs autorisation(s) exceptionnelle(s) en bonne et due forme, mais le plus important est qu'il m'a été assuré que toute cette procédure sera gratuite (kostenlos) et ne donnera donc pas lieu à la perception d'émoluments (crainte souvent exprimée : un émolument par objet déclaré).

2. Art. 42a Larm
• En ce qui concerne en revanche l'obligation d'annoncer les Fass 57, Mq 31 et autres Fusils 11 que nous avons en notre possession mais qui ont été reçues antérieurement de l'administration militaire par un parent ou acquises par un tiers il y a fort longtemps auprès de l'un de nos arsenaux, il semble là que la situation nous soit moins favorable.
• En effet, selon Fedpol, la fameuse phrase "...les armes d’ordonnance cédées antérieurement par l’administration militaire" doit être interprétée de manière restrictive. La conséquence en est la suivante : si l'on n'est effectivement pas tenu d'annoncer le Mq 31 ou le Fass 57 que l'on a reçu à la fin de son service militaire, il semble bien qu'il nous faudra finalement déclarer - toujours au moyen du formulaire ad hoc - les diverses anciennes armes d'ordonnance que l'on a pu recevoir de son père, de son grand-père ou que l'on a acheté voici quelques années auprès d'un armurier ou dans un liq-shop (par ex. Mq 31) ou même directement à l'arsenal voici quelques décennies (par ex. fusils 11).

Il est par ailleurs fort probable que les divers bureaux cantonaux des armes vont publier prochainement des communiqués et mises au point concernant les divers points évoqués qui pourraient prêter à discussion.

Roland Montangero
Président d'honneur de la Fédération Suisse de Tir Dynamique
Moniteur de la NTTC auprès de notre Armée
Member of the International Association of Law Enforcement Firearms Instructors


On peut ajouter que Swissguns a demandé au Conseil d'Etat vaudois un avis motivé sur cette question des armes d'ordonnance. Il nous semble un peu curieux que des policiers "réécrivent" la loi, sous prétexte qu'ils estiment qu'elle a été mal comprise par les parlementaires qui l'ont votée. Selon la réponse reçue, nous examinerons l'opportunité d'un recours contre les pratiques policières vaudoises. Recours qui pourra sans doute servir par la suite dans d'autres cantons.

Affaire à suivre

F.L. 12 février 2009

*Voir l'article de Wikipedia

 

 

Libre circulation: un oui à plusieurs faces

 

La famille Leutenegger a voté non, en bloc, contre cet accord farce, réclamé par quelques entrepreneurs soucieux d'échapper à la crise (on remarquera qu'economie.suisse a démarré la campagne quand la crise a atteint la Suisse).

Les politiciens chantres du "oui" ont soigneusement caché à leurs ouailles les exigences que l'Europe ne tardera pas à…

On pourrait continuer longtemps, mais Swissguns n'est pas un forum politique. Ce qui nous intéresse ici, c'est que "oui" après "oui", la Suisse et les Suisses perdent leur âme.

Diderot (1713-1784) pouvait dire au 18e siècle:
"Je me suis étendu sur la Suisse et je n’ai dit que deux mots sur les plus grands royaumes d'Asie, d’Afrique et d’Amérique : c’est que tous ces royaumes ne mettent au monde que des esclaves et que la Suisse produit des hommes libres".

Il hésiterait aujourd'hui.

Car, avec ce vote, les Suisses ont signé aujourd'hui leur acte de dépendance à l'Europe. Désormais, certaines lois de ce pays ne se font plus à Lausanne, Genève, Fribourg, Zurich ou Andermatt. Elles sont décrétées à Bruxelles, par ceux-là même qui se réjouissent de régner sur des esclaves.

Un Français nous disait un jour que les Suisses lui faisaient penser à des boy-scouts. Et nous en avions ressenti une certaine fierté… droiture, fidélité, humanité… ce sont les qualités qu'on attribuait aux héritiers des estafettes du siège de Mafeking*. Mais le Français pensait à la naïveté qu'on prête volontiers aux scouts. Et il avait raison.

Bon nombre de gens (y compris des propriétaires d'armes) ont voté en faveur des accords sur la base de valeurs qui n'ont tout simplement plus cours. Et, pour plaire à nos voisins, nous acceptons de renoncer, non seulement à la sécurité, à la tranquillité, à tout ce qui faisait de ce pays un atout touristique, mais nous renonçons à notre liberté.

La prochaine révision de la loi sur les armes est agendée pour 2010. La suivante nous sera imposée par Bruxelles un ou deux ans plus tard, la suivante…

Dans 20 ans, il y aura trois catégories de propriétaires d'armes en Suisse:

- Ceux qui auront dit oui et qui auront le nombre d'arme réglementaire, la quantité de munition réglementaire, soigneusement rangée dans un coffre (munition dans un autre coffre, dans une autre pièce…); certaines de leur possessions auront été confisquées, détruites même; ils se plieront régulièrement à des examens psychiatriques, pour déterminer si l'Autorité peut leur permettre de garder leurs jouets 5 ans de plus; ils accepteront de voir des escouades polices débarquer chez eux et violer leur intimité , pour vérifier que le compte de douilles et d'amorces est toujours exact.

- Ceux qui auront décidé d'adopter la philosophie de bon nombre de nos voisins: "moins j'en dis à l'Autorité et mieux je me porte" et qui auront planqué tout ce qui est "sensible" (il paraît que la tuyauterie large en PVC, pour les eaux usées, se vend bien ces jours-ci); Extérieurement, ils apparaîtront comme les meilleurs des citoyens et les policiers feront bien attention à ne pas les brusquer… il suffit d'attendre leur admission en EMS, pour s'adresser à la génération suivante; intérieurement, ils penseront avec un pincement de coeur à leurs trésors enfouis au fond du jardin… ces objets qu'ils aimaient mais ne verront plus jamais.

- Et ceux qui se dresseront sur leurs ergots et diront: "non" !ceux pour lesquels les policiers devront aussi attendre l'admission en EMS avant de régler le problème, mais avec un peu plus d'inquiétude: les planqueurs ne sont pas dangereux, les "Vieux Suisses", tant qu'ils sont vivants, sont capables de vouloir défendre leurs droits anciens, même s'ils n'existent plus, y compris par la violence.

Dans ces trois catégories, je n'en vois aucune heureuse: les premiers seront conscients d'avoir plié l'échine, les seconds sauront qu'ils n'ont acheté que du temps et les troisièmes que, quelle que soit leur fin, la Suisse et le monde se sont engagés dans une spirale de décadence, dont ils sont assurés de ne pas voir la fin.

Pour Swissguns, l'extension des accords de libre circulation ne représente pas grand-chose. La perte de l'esprit de souveraineté de ce pays est beaucoup plus grave… surtout pour rejoindre les "valeurs" que prône aujourd'hui l'Union européenne.

Jean-Pascal Delamuraz (1936-1998) était un chaud partisan de la Grande Europe. Il avait un jour dit:
"La Suisse, dans son éclectisme de conditions régionales, existe parce que les hommes l’ont voulu. Et ils l’ont voulu parce qu’ils étaient épris, ensemble, de liberté".

Ce n'est plus vrai.

F.L. 8 février 2009

 

*Voir l'article de Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Si%C3%A8ge_de_Mafeking

 

 

 

Un espoir à Berne

 

Le nouveau conseiller fédéral Ueli Maurer représente à Berne un allié comme nous n'en avons pas eu depuis longtemps. Pourtant, ce début 2009 n'a pas été très encourageant. Première décision sur les armes: le DDPS rend l'acquisition de l'arme personnelle plus difficile pour ceux qui ont fini leurs obligations militaires.

Jusqu'ici, il fallait faire deux tirs fédéraux au cours des trois ans précédent sa libération, pour pouvoir garder son fusil. La nouvelle ordonnance concernant l'équipement personnel des militaires (communiqué du DDPS du 20.01.2009) prévoit désormais 4 exercices fédéraux, dont 2 tirs en campagne et 2 tirs obligatoires, dans le même laps de temps de 3 ans (dispositions applicables dès janvier 2010).

Il faut dire que l'intérêt pour garder son arme a bien diminué, parmi les ex-soldats suisses: en 2004, 43% des militaires libérés avaient ramené leur fusil à la maison. En 2007, ils n'étaient plus que 23%.

 


Cela dit, Ueli Maurer veut rendre à la Suisse "la meilleure armée du monde", parce que "l'armée est le moyen ultime de la défense de notre liberté". Et donc, "ce moyen ultime ne doit jamais faillir".

Et dans cette optique, il a des idées intéressantes en ce qui concerne le droit des citoyens à être armés. Dans son discours lors de la rencontre 2009 de l'UDC zurichoise à l'Albisgüetli, il a clairement affirmé que "la tradition des armes est l'expression de notre Etat de citoyens libre".

"Il n'est pas surprenant, dit-il, que les Etats autoritaires interdisent les armes à leurs citoyens; le maître n'autorise que ses fidèles à porter les armes". … "Nous qui constituons le peuple, nous sommes souverains. Il n'y a pas d'autre possibilité que celle où le peuple souverain porte les armes …".

Il explique encore: "Celles et ceux qui rétorquent que le citoyen armé est dangereux, qu'il représente un risque, nient son auto-responsabilité. Et si l'on va au bout de cette pensée, cette méfiance à l'égard du peuple aboutit à un Etat coercitif et administratif.

Celles et ceux qui veulent enlever son arme au citoyen le targuent d'irresponsable. Dès lors, l'Etat mettrait ses citoyens sous tutelle. Et cela ne va bientôt plus seulement se limiter à la seule question des armes. Comment voulez-vous qu'une personne, à laquelle on ne fait pas confiance pour garder son fusil en toute responsabilité, puisse participer aux décisions sur des thèmes qui concernent notre avenir commun ?"

S'il continue dans cette veine, on souhaiterait qu'une fois ses projets accomplis au DDPS, il passe à Justice et police, pour reprendre le dossier "armes" des mains peu sympathiques d'Evelyn Widmer-Schlumpf. Celle-ci en effet a déjà clairement fait comprendre que nos soucis de liberté ne la concernent pas.

Yahoooooooooou, Ueli ! Continue comme ça !

F.L. 4 février 2009

 

 

8 février !


Le 8 février, le peuple Suisse décidera s'il veut reconduire l'accord bilatéral avec l'Europe, sur la libre circulation des personnes. Tous les sondages montrent l'incertitude des électeurs. Aux dernières nouvelles, le "oui" recueillait 50 % des intentions de vote, le non 43% et 7 % des électeurs restaient indécis.

Pro-européens et bien pensants sont pétrifiés de peur. Ils n'osent même pas respirer, de peur de ce"non", qui nous mettrait au ban de l'Europe. Anti-européens (dont nous sommes) et amateurs d'armes (dont nous sommes aussi) retiennent aussi leur respiration. En cas de non, tous les augures politiques l'affirment, ce sont tous les accords bilatéraux avec l'Europe qui sautent.

Pour nous, de tous ces accords, il en est un qui nous concerne particulièrement: Schengen, qui a servi de prétexte aux esprits avisés qui nous gouvernent, pour concocter la loi sur les armes la plus stupide, la plus inefficace, la plus tracassière, la plus inapplicable qui soit.

Attention: si l'accord de Schengen venait à être dénoncé, nous ne reviendrions pas à l'ancienne loi. Il ne faut pas rêver ! La LArm entrée en vigueur le 12 décembre 2008 demeure. Mais justement… c'est ce que nous désirons: qu'on en reste là et que l'Europe ne nous oblige pas à accepter modification après modification, jusqu'à supprimer toute liberté dans ce pays.

Car si nous restons dans Schengen, nous serons obligés de reprendre toutes les modifications décidées à Bruxelles. Et les experts de l'Union sont déjà au travail. Ils pensent à des fichiers centraux, permettant aux polices de toute l'Europe de débusquer les propriétaires d'armes, partout où ils se trouvent… surtout les Suisses (ce n'est pas de la parano: les autres ont appris depuis longtemps à planquer). Ils pensent à des autorisations de détention renouvelables… contre émoluments de plus en plus élevés et au bon vouloir de l'administration, bien sûr. Ils pensent à des visites domiciliaires à la discrétion de la police, à des examens psychiatriques obligatoires, à des coffres-forts obligatoires, à des…

Oh, Berne nous rassure en jurant que nous pouvons toujours dénoncer l'accord, si une clause nous en paraît trop dure. Ben voyons: pour faire plaisir à quelques propriétaires d'armes bafoués, la Suisse renoncera à tous les avantages : la sécurité accrue, grâce au libre passage de nos frontières par tous les malfrats voisins, la prospérité accrue, grâce à l'arrivée de travailleurs plus dociles et moins regardants, même s'ils bossent moins bien, la tranquillité d'esprit, de savoir que nos fichiers, de banque, de fisc, de santé, ou d'armes pourront être lus par des fonctionnaires plus ou moins honnêtes dans 27 pays qui nous entourent, plus facilement encore que par les nôtres.

La Suisse devrait renoncer à tout cela… et nos politiciens bien aimés devraient renoncer à l'espoir de siéger un jour à Bruxelles, aux côtés des grands esprits français, allemands ou roumains qu'ils admirent tant.

En cas de non, pour nous propriétaires d'armes, la situation ne s'améliorera certainement pas. Mais elle n'empirera sans doute pas aussi rapidement qu'en cas de oui.

Swissguns recommande le NON pour le 8 février !

F.L. 1er février 2009

 

 

Antérieurement = directement ?

 

En ce début de l'ère Schengen, selon les articles 42 et 42a de la nouvelle loi, nous devons déclarer certaines de nos armes.

L'article 42 stipule que nous devons déclarer les armes et accessoires interdits que nous aurions en notre possession , dans la mesure où nous n'avons pas déjà une autorisation pour elles. Ce sont les armes décrites à l'article 5, alinéa 2.

Dans les faits, cela concerne principalement les silencieux et lasers, ainsi que les lanceurs d'engins (par exemple lance-grenades à fixer sous le canon), que vous auriez pu acheter, au temps où ils étaient en vente libre. Les armes automatiques que vous auriez achetées sans papiers ne seraient pas détenues légalement, selon les autorités.

Il faut déclarer ce bazar, avant le 12 mars 2009. A chacun de décider de se conformer, un peu, passablement ou totalement à cette obligation.

 

 

A déclarer ou non ?

 

Les autres armes que nous devons déclarer, selon l'article 42a, qui fait référence à l'article 10, ce sont les armes de chasse, à un coup ou à plusieurs coups dans autant de canons, et les carabines de chasse à répétition, agréées pour la chasse en Suisse.

Ce sont aussi les armes de tir à répétition reconnues pour le tir sportif officiel en Suisse ainsi que les répliques à poudre noire à un coup.

Ces armes sont à déclarer, d'ici au 12 décembre 2009, dans la mesure où elles n'ont pas été achetées chez un armurier. Et l'article 42a exempte aussi de déclaration "les armes d’ordonnance cédées antérieurement par l’administration militaire".

Curieusement, la circulaire de la Police fédérale (Fedpol), qu'on peut lire sur son site internet, n'emploie pas les mêmes termes et préfère : "les armes d’ordonnance que le propriétaire actuel a reçues de l’administration militaire". La petite brochure de la même Fedpol - par ailleurs remarquable (nous vous la conseillons) - utilise les mêmes termes.

La brochure de proTELL dit (en dernière page) "les armes d'ordonnance qui ont été remise en son temps à titre de propriété par l'administration militaire".

Selon Frank Leutenegger, qui a écrit le livre "Révision: mode d'emploi" (disponible sur CD au prix de 20 fr.), l'article de loi prime sur une circulaire de police. Or l'article parle d'armes remises antérieurement, sans préciser à qui. Tous les Schmidt-Rubin, qui traînaient dans les brocantes, ont été, un jour ou l'autre, cédées par l'administration militaire. Il ne dit pas "directement au propriétaire actuel".

Frank Leutenegger me conseille donc de ne pas déclarer mes mousquetons. Dans le doute, j'ai demandé à la police cantonale un avis motivé, qui me permette de régler cette question : si l'avis est convainquant et qu'il faut les déclarer, je le ferai; s'il ne le faut pas, je m'en abstiendrai.

Bien sûr, je vous tiendrai au courant .

En attendant, bonne année 2009, et n'oubliez pas de voter "non" à la libre circulation: on ne sait jamais, si Schengen sautait, nous ne reviendrions certes pas à la loi d'antan, mais nous ne serions plus obligés alors de reprendre toutes les "améliorations" que Bruxelles nous concocte déjà.

F.L., 5 janvier 2009

 

 


Quelques citations toujours d'actualité



"Autant l'oligarche que le tyran se méfient du peuple et donc lui confisquent ses armes".
Aristote

"Le faible ne peut jamais pardonner. Le pardon est l'attribut du fort".
Mahatma Gandhi

"Que celui qui n’a point d’épée vende son manteau et en achète une."
Jésus (Luc 22/36)

"Un peuple libre doit être armé".
George Washington

"Ceux qui renoncent à une liberté essentielle, pour obtenir une petite sécurité temporaire, ne méritent ni la liberté ni la sécurité."
Benjamin Franklin, Revue historique de Pennsylvanie (1759)

"Les lois qui interdisent le port d'arme ne désarment que ceux qui ne sont ni enclins ni déterminés à commettre des crimes. De telles lois rendent les choses pires pour ceux qui sont agressés et meilleures pour les assaillants. Elles encouragent plutôt qu'elles ne préviennent les homicides, car un homme désarmé est plus facile à attaquer qu'un homme armé."
Cesare Beccaria, Criminologue, 1764

"Pour affirmer leur pouvoir sur l'Etat, certains princes ont désarmé leurs sujets. Mais quand vous désarmez la population, vous l'offensez en même temps, en montrant que vous ne lui faites pas confiance, soit pour sa couardise, soit pour son manque de loyauté, et chacune de ces opinions entraîne une haine du gouvernement. Et parce que le gouvernement ne peut rester désarmé, il se tourne vers une police à gages. C'est pourquoi un prince sage a toujours distribué des armes à la population."
Machiavel, "Le Prince", chap. 20

« La meilleure marnière de démontrer l’inanité de certaines lois est de les appliquer totalement. »

Général Ulysse S. Grant

"La paix dans le monde n'est pas menacée par les révoltés, mais par les soumis."
Georges Bernanos

"On peut avoir deux positions: ou bien on considère que le citoyen suisse est d'une manière générale responsable, et on cherche véritablement à ne combattre que les abus, ou bien on estime que le citoyen est fondamentalement irresponsable, et alors l'Etat doit prendre une série de dispositions pour pallier cette irresponsabilité."
Jean-François Leuba, conseiller aux Etats libéral vaudois, lors de l'adoption de la Loi fédérale sur les armes (1997)

"Deux dangers nous menacent de mort: le Sida et le GSsA. Tous deux détruisent nos systèmes de défense: le Sida, celui du corps humain, le GSsA celui du corps de la société. Et entraîneront notre mort!"
Roland Troyon, lieutenant-colonel; rédacteur de «Justice et vérité» (GSsA: Groupe pour une Suisse sans Armée, à l'origine de l'initiative anti-armes actuelle)

"Une société armée est une société polie".
Robert Heinlein (auteur de science-fiction)

"Le droit d'acheter des armes est le droit d'être libre".
A.E. Van Vogt (auteur de science-fiction)

"Le contrôle des armes, c'est utiliser les deux mains !"
(Inconnu)

 

Bonne année 2009 !

F.L.

 

PS: Un correspondant nous envoie une citation de plus:

"La peur des armes est le signe d'une maturité sexuelle et émotionnelle retardée".

(Sigmund Freud, Introduction générale à la psychanalyse)