Réactions politiques, le 11 janvier

PS
Seul parti gouvernemental favorable à un registre national des armes, le PS entend continuer à se battre en sa faveur. Il dénonce une révision «minimaliste» et relève que le texte reste étonnamment muet sur la question de la ratification par la Suisse d'accords internationaux sur les armes à feu. 

Les Verts
"Le Conseil fédéral fait passer le lobby des armes à feu devant les vies humaines", critiquent les Verts dans un communiqué. Il contredit ainsi la grande majorité de la population qui est favorable à une loi sur les armes plus sévère. Les Verts réclament donc d'urgence un registre national et des critères stricts de possession d'armes. 

JDS 
Pour les Juristes démocrates suisses, un tel registre est indispensable si la révision ne réduit pas à un minimum absolu le danger de menace, blessure ou meurtre par arme à feu. La Confédération et les cantons traitent déjà des données bien plus sensibles, relèvent les JDS dans un communiqué. 

PDC
Pour le PDC, «le message est en parfaite adéquation avec l'accord de Schengen dont il est la suite logique». Les démocrates-chrétiens n'ont aucune critique à formuler sur une révision entamée par leur ancienne conseillère fédérale Ruth Metzler, mais depuis amputée du registre des armes, auquel le parti était opposé. 

PRD
La révision prévue tient compte de la tradition suisse et elle permet un meilleur contrôle, selon le porte-parole du PRD. Les radicaux sont eux aussi satisfaits que le Conseil fédéral renonce à un registre des armes à feu qui aurait impliqué une surcharge administrative. 

UDC
Egalement content de l'abandon du registre, l'UDC est préoccupée par l'évolution générale. Depuis 1999, la loi sur les armes a été sans cesse révisée mais la criminalité a tout de même augmenté. 

Armuriers
Des exemples étrangers, notamment au Canada, prouvent qu'une banque de données nationale sur les armes ne sert à rien, dit Daniel Wyss, vice-président de l'Association suisse des armuriers et négociants en armes spécialisées. Un permis d'acquisition pour les ventes d'armes entre particuliers est en revanche judicieux, selon l'association qui combat la vente d'armes à feu anonyme sur internet. 

proTELL 
proTELL, la société pour un droit des armes libéral, soutient de son côté la soumission des armes factices à la loi. Des enfants ou des criminels voulant faire de l'effet pourraient en effet provoquer un échange de coups de feu avec des policiers, a justifié son président Willy Pfund. Le marquage individuel des armes est en revanche inutile, les armes sont pourvues d'un numéro depuis des années. 

FST
Le projet est une bonne base de discussion, estime Urs Weibel, directeur de la Fédération sportive suisse de tir. L'enterrement de l'idée d'un registre national des armes était l'un de ses chevaux de bataille. La plus grande fédération suisse de tireurs veut examiner le projet en détail. 

(Réactions recueillies par l'Agence télégraphique suisse - ats)